Avez-vous déjà entendu parler de nanotechnologies ? Savez vous que ces particules d’un milliardième de mètre, sont si infiniment petites que leurs caractèristiques physico-chimiques peuvent changer à ce point qu’elles pourraient se retrouver à la frontière des vivants et des non vivants ?
Ces nanos, dont on ne sait pas grand chose, entrent pourtant dans la composition de produits de consommation grand public, sans que celui-ci en soit informé par un étiquetage approprié : crème solaire, raquettes de tennis, cartes de transport...
Les nanos particules peuvent introduire le corps par ingestion, contact ou inhalation. Le corps, qui a ses barrières et ses protections naturelles, ne sait pas lutter contre ces particules trop petites. Le corps n’a pas les moyens de poser ses défenses habituelles face à la taille de ces éléments. Ingérées, inhalées ou par contact dans des crèmes solaires, les nanos transportées par le sang, remontent jusqu’au cerveau. Je ne suis pas médecin, mais le bon sens peut interroger sur l’impact de ces substances sur la santé humaine.
L’imaginaire est toujours plus fort que l’ignorance, et savoir que l’on ne sait pas devrait encourager les industriels, les producteurs, les distributeurs à de la modération et à de la prudence, voire à des refus de production et de vente purs et simples comme l’a fait la firme japonaise MITSUI CHEMICALS.
A l’heure actuelle des citoyens se mobilisent pour informer et provoquer le débat. Des philosophes nous interpellent sur l’objectif de ces produits dans notre socièté : rester jeune, devenir l’homme bionique, être pucé. Tenter de maitriser la vie et de créer une élite est l’inverse du partage et de la solidarité. Il est temps de créer le débat démocratique, de dénoncer notre ignorance de l’impact de ces produits sur la santé et l’environnement, et d’imposer un principe de précaution. Il est temps d’affirmer que le "puçage" est un néo Big Brother qui nous conduit à des sociètés létales.
Plus loin que le commerce, l’industrie, ou la consommation, il se dessine avec et grâce à ces produits un monde redoutable.
Et nous à Toulouse, où en sommes nous ? Aurons-nous la possibilité de revendiquer des zones "nanofree" sur le modèles des territoires qui se sont déclarées "zones sans OGM " ?
Si la mairie de Toulouse posait ce voeu, ne serait-ce pas déjà trop tard ? Les nanotechnologies ne sont-elles pas produites sur la zone du Cancéropôle ? Je pense que oui. Certes les industriels ne nous renseignent pas sur leurs recherches ou leurs productions.
Mais des associations existent dont le nom est évocateur : fondation InNaBioSanté, qui promeut entr’autres, les nanotechnologies, et qui est elle même adhérente à l’association du Cancéropôle...
Oui, il faut porter le débat. Sur les risques pour la santé et l’environnement, sur les déchets de ces productions, et sur les conséquences démocratiques de leur production. Il faut porter le débat comme on le fait pour les produits génétiquement modifiés, ou le nucléaire.
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