Virée à Bilbao ce week-end. Voici une ville très attachante, sortie de la crise dans les années 90 en faisant le pari de l’audace artistique. Le musée Guggenheim est une oeuvre en soi. On ne s’en lasse pas. Et toute la ville s’est mise au diapason de ce magnifique édifice. Le parcours à pied du centre ville vers le musée, qui longe le fleuve, nous met déjà en appétit. On y croise des oeuvres belles, qui interpellent en restant accessibles. Même la passerelle piétons-cycles est dans le ton...
Enfin, le bâtiment de titane apparaît. Le fleuve est sinueux et la belle s’est un peu faite désirer.
Les 2 artistes présentés cette fois ci sont aussi dans cette même démarche où excellence et popularité peuvent aller ensemble. Le chinois Cai Guo-Qiang manie entre autre le feu d’artifice (il a officié lors de la dernière cérémonie des JO). Mais la poudre à canon sert aussi à composer ses toiles... Et que dire de ses sculptures et installations. Que c’est vivant, dans notre temps. Qu’il arrive à trouver le ton juste pour être compris sans être récupéré.
Le japonais Murakami nous plonge dans l’esthétique manga, nous fait percevoir la complexité de la culture japonaise avec un grand écart permanent entre traditions, high tech et marchandisation. Tout cela dans un déluge de couleurs pleines de gaieté.
Parlons aussi de la ville dans son aspect plus quotidien. Bilbao est coincée dans une vallée et l’espace y est restreint pour caser ses 380 000 habitants. Il a donc fallu faire les choses dans le bon ordre : limiter d’abord l’espace donné à l’automobile et développer ensuite la piétonisation et les transports collectifs. Même le vélo a sa place le long du fleuve - mais le relief pyrénéen ne permet pas de miracles -.
Quelques leçons à tirer ?
Crédits I Nous contacter I Espace privé I Site propulsé par SPIP I RSS 2.0 |