En congé cet été dans le nord de l’Italie, j’ai profité du bien-être des vacances et des visites touristiques pour m’intéresser à l’aménagement des villes que j’ai pu traverser.
Avec pour commencer Bologne, agglomération d’un million d’habitants, capitale de la région d’Emilie Romagne.
Là-bas, c’est tout le coeur d’agglomération et non uniquement la partie historique, qui est en zone à accès restreint. Seules les voitures autorisées (résidents et activités) peuvent y accéder et la rue est partagée entre tous les usagers, vélo, piétons et véhicules.
Seules quelques places et portions de rue sont aménagées en zone interdite aux véhicules motorisés.
Dans la plus grande partie des rues, vélos, voitures autorisées et piétons cohabitent donc. Les piétons ne sont confinés sur des trottoirs que sur quelques grands axes qui traversent la ville.
Ce que l’on remarque immédiatement, c’est la très forte présence des usagers du vélo, de tous âges, tous sexes et toutes conditions. Même dans les quelques rues totalement piétonnes, le vélo a sa place. Vélos et voitures roulent lentement entre les piétons.
Les aménagements y sont simples, réalisés à moindre coût, et pourtant la qualité de la vie citadine y est supérieure à celle de beaucoup de villes françaises.
Les places de stationnement sont plutôt rares et strictement réglementées. Des parkings payants et gratuits sont disponibles en périphérie.
La circulation automobile n’est autorisée sans restrictions que sur quelques grands axes, d’ailleurs on se simplifie la vie à éviter de circuler en ville en voiture.
On ne voit aucun potelet, barrière ni autre dispositif de métal ou de pierre qui enlaidissent la rue, et encore moins de voitures ou camions garés hors places autorisées.
J’ai aussi apprécié la propreté des rues. Le fait que les amendes soient fixées par les municipalités et soient chères (120 euros pour stationnement non autorisé) y contribue sûrement.
Me voici maintenant à Ferrare, une ville de 130 000 habitants.
Ici aussi tout le coeur de ville est en espace partagé, et cela sans grand frais. Car toutes les rues n’ont pas été pavées, même si elles sont en zone à accès restreint.
Je termine avec Forli, une ville de 100 000 habitants. J’y ai passé une dizaine de jours, en centre ville. J’ai pu entendre le ballet des nettoyages et des livraisons le matin, pour trouver une ville totalement apaisée le reste de la journée.
Ici aussi, très peu de rues sont piétonnes, la plupart sont en zone réglementée, interdites aux automobilistes non résidents. Du coup, l’usage du vélo y est significatif, avec pas mal de personnes âgées en vélo électrique. Ici aussi, l’usage du vélo est le propre de toutes les catégories de population.
Après plusieurs jours, je remarque la propreté des rues, sans déjections canines. De même que l’absence d’enseignes dans toute la ville, et pourtant l’on trouve tous les commerces en centre ville. On trouve aussi beaucoup de conteneurs pour le tri des déchets, dont quelques uns enterrés, y compris pour les déchets organiques ("Organico") de cuisine.
Comparées au bruit, au climat agressif et aux dangers qui caractérisent trop de villes françaises, les villes que j’ai visité en Italie sont bien agréables. Parce qu’elles ont repensé leurs espaces publics en faveur de tous.
Mais l’automne approche, place à l’action politique pour l’élu que je suis. Avec mes collègues Verts et tous les élus qui ont une culture de l’urbanisme, je compte peser pour faire avancer la piétonnisation de notre ville de Toulouse !
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