La mobilisation s’amplifie contre une procédure sur laquelle persistent de nombreuses zones d’ombres, tant concernant le projet industriel que ses conséquences sur l’économie et l’environnement de notre agglomération.

Nous constatons pourtant que le Président de Toulouse Métropole s’abrite derrière la décision de l’Etat, les engagements supposés du repreneur à participer au financement d’infrastructures métropolitaines, et les garanties que Symbiose aurait apportées face au risque d’une explosion des nuisances aériennes. Au vu des documents que nous avons pu consulter, nul écrit ne confirme ces engagements, qui restent donc totalement virtuels.

Monsieur Moudenc garde également le silence sur une demande d’organisation d’un conseil extraordinaire de Toulouse Métropole, que le collectif contre la privatisation lui a adressé fin février. Cette initiative, soutenue par notre groupe et deux autres groupes politiques de la Métropole, permettrait à la collectivité de délibérer sur l’exercice d’un recours juridique à l’encontre du pacte d’actionnaires conclu entre l’Etat et le repreneur de ses parts dans l’aéroport.

Une prise de position de Toulouse Métropole pourrait s’avérer décisive face à la décision de l’Etat. C’est pourquoi il est temps que Jean-Luc Moudenc sorte du bois en suivant l’exemple de ses homologues de Nice et Bordeaux, mobilisés contre la privatisation des aéroports de leurs villes.

Il est encore temps d’empêcher l’inflation des nuisances aériennes au-dessus de notre agglomération !