Favorables au prolongement de la ligne B, les écologistes ont voté ce contrat à la Communauté urbaine, comme ils l’avaient fait au Sicoval et lors du Comité syndical de Tisséo le 12 décembre. Pour autant nous tenons à faire entendre plusieurs interrogations.
Pour boucler le financement nécessaire au prolongement de la ligne B, le Sicoval va ouvrir 70 hectares du secteur à une urbanisation combinant activités économiques et logement. Au final ce nouveau quartier « Innométro » s’intégrera à une zone de 350 hectares, reliée au cœur de l’agglomération par le métro.
Mais sa desserte générera inévitablement des flux complémentaires : en 2008 la zone accueillait déjà 70 000 véhicules par jour, dont un tiers en provenance ou à destination de Toulouse. Pour ces flux le contrat d’axe prévoit le rabattement des lignes de bus sur les stations de métro, ce qui devrait assurer les déplacements vers Toulouse. Mais qu’en sera t-il des deux autres tiers ? Sur ce point il est impératif d’anticiper, faute de quoi nous courons le risque de créer un nouveau goulot d’étranglement, à l’image de celui qui paralyse actuellement les automobilistes dans la zone du Palays.
Des solutions existent, elles doivent être approfondies : le développement d’un réseau ferré d’agglomération particulièrement adapté pour les villes de périphéries. Un réseau cycliste d’agglomération pour l’habitat de proximité. Des bus express sur la rocade, afin de connecter Innométro aux autres pôles périphériques de l’agglomération. Elles reposent sur une mise en révision rapide du Plan de Déplacements Urbains (PDU), qui devra répondre aux objectifs de la loi sur l’air et de diminution de la part de la voiture individuelle dans les déplacements.
Enfin, dans la conception d’Innométro en lui-même, EELV plaide pour un quartier d’excellence écologique : priorité donnée aux cheminements piétonniers et cyclistes, réalisation de parkings mutualisés sur le modèle de ceux qui vont être mis en place pour l’écoquartier de La Cartoucherie, performance énergétique des bâtiments. Autant de solutions à étudier pour un secteur où nous avons l’opportunité de réaliser une urbanisation exemplaire.
L’écoquartier de la Cartoucherie n’aura-t-il d’écolo que le nom ?
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