Aux nouvelles de l’actualité, cette jeune femme qui prenait soin de sa santé en faisant du jogging, et qui se trouve confrontée à un tueur récidiviste.
Je ne la connaissais pas, j’ai à peine noté son nom. On nous a décrit une jeune femme sportive, volontaire, tenace, puisqu’elle a eu le temps de noter le numéro et le type de voiture de son agresseur avant d’être obligée d’y monter. On nous l’a décrite comme combative, puisqu’elle a eu le bon sens de téléphoner à la police, enfermée qu’elle était, dans le coffre de la voiture qui roulait vers sa mort.
C’est un fait divers. Ça s’appelle banalement comme ça. Derrière cette situation, il y a des larmes, des vies gâchées qu’aucun journaliste ne décrira. Le mélo, c’est pas le sensationnel.
Mais derrière cette situation qui ne dit jamais son nom, c’est la violence faite aux femmes, qui n’est jamais dénoncée. Des femmes battues, des femmes humiliées, par cette société masculine, patriarcale.
Des minorités dénoncent à juste titre, la ségrégation (ou pire) dont elles sont victimes.
Mais les femmes ! Ce n’est pas une minorité, c’est l’autre moitié de l’humanité ! Nos mères, nos sœurs, nos filles…
Certes, tous les droits sont en recul. Le droit des femmes y a droit lui aussi. Mais à peine deux générations ont pu penser que l’émancipation était arrivée... Le retour à la maison dû au chômage, à l’enfermement des religions, à la fermeture des maternités, à la pauvreté des plannings familiaux, referment les perspectives.
Deux femmes par semaine meurent en France, des suites des coups reçus dans un cadre familial, du conjoint le plus souvent.
On n’a pas encore de chiffre pour celles mortes sur la voie publique suite à une agression...
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