« Si vous voulez savoir s’il y aura plus ou moins de caméras, vous n’avez rien compris ». Pierre Cohen ne souhaite pas résumer ainsi le débat « instructif » qu’il a initié au printemps dernier sur la vidéosurveillance.
Le maire socialiste se défend d’avoir assoupli un quelconque dogmatisme en la matière, même s’il se déclare prêt, désormais, à accepter « à titre exceptionnel » d’installer de nouvelles caméras. Un diagnostic sera établi d’ici la fin de l’année sur les lieux d’implantation éventuels mais aussi sur le maintien ou la suppression des 17 caméras déjà installées en centre ville.
Mais pas question pour lui de généraliser une pratique qui reste « dérogatoire au régime des libertés publiques », comme le souligne Michel Tubiana, président d’honneur de la ligue des Droits de l’Homme.
Le premier magistrat de la Ville rose a présenté hier au conseil municipal les conclusions de la mission vidéosurveillance avant d’ouvrir un débat de plus d’une heure sur le sujet.
« Ni-ni »
Pour Pierre Cohen, la vidéosurveillance n’est ni la panacée, ni un fléau. « Pas de stigmatisation, pas de sacralisation », confirme François Briançon, au nom du groupe socialiste, radical et citoyen, qui ne souhaite pas voir tomber Toulouse dans la « vidéo-dépendance ».
« Pas question de rentrer dans le schéma gouvernemental qui propose une caméra pour 2000 habitants, soit plus de 20 000 caméras à Toulouse », a déclaré hier Pierre Cohen, qui a annoncé la création d’une « commission municipale des libertés publiques chargée du suivi de la vidéosurveillance ». La ligue des Droits de l’Homme pourrait être associée à ses travaux. Le maire privilégie avant tout, en matière de sécurité, la « présence humaine », avec l’embauche annoncée de six nouveaux médiateurs de rue à ajouter aux douze déjà engagés. Et la prévention avec la police municipale et l’office de la tranquillité.
Les contre
Pierre Lacaze (groupe communiste et républicain) dénonce « le coût et l’inefficacité » de la vidéosurveillance, une « logique inflationniste » et un « marché juteux », demande que les caméras existantes soient démontées « si elles sont inutiles ».
Antoine Maurice (Les Verts) évoque un « développement exponentiel », et « l’irrationnalité du discours sur la vidéosurveillance, peu efficace, très chère, qui déplace les délits sur les zones non sur veillées ». Il demande le démontage des caméras existantes.
Les pour
Jean-Luc Moudenc (Toulouse pour tous) : « C’est nous qui l’avons implanté à Toulouse, nous le revendiquons. Ce n’est pas une baguette magique mais nous souhaitons sa généralisation avec la réactivation du comité d’éthique et plus de policiers municipaux".
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