C’est au moment où Stéphane Copey a réussi à faire suspendre la grève dans le métro que Pierre Cohen et ses alliés l’ont débarqué du comité syndical de la SMTC-Tisséo. Eviction annoncée une semaine plus tôt en plein conflit social avec la démission de huit membres sur dix du comité. Pierre Cohen pensait certainement arrêter la grève lui même, ce qui aurait socialement légitimé son action, mais les syndicats reçus ont refusé de lui faire ce cadeau de Noël...

En fait, le conflit avec Stéphane Copey n’est pas nouveau : la Fédération Socialiste de Haute-Garonne avait déjà du s’employer pour éviter que P. Cohen ne rompe ainsi un accord politique important entre le PS et les Verts. Stéphane Coppey a en effet eu l’outrecuidance de soutenir la position du SICOVAL qui souhaite le maintien du prolongement de la ligne du métro B jusqu’à Labège. Conflit meurtier entre élus socialistes dont la présidence Verte de Tisséo serait ainsi la première victime ! Celui que les Verts eux-mêmes désignent désormais comme le "premier cumulard de France", le Pierre Cohen que JL. Moudenc affuble du triple qualificatf de "député-maire- président" sera-t-il donc aussi président de Tisséo ? Pas si simple : Stéphane Copey se déclare toujours président, le seul qui pourrait donc convoquer la réunion qui conduirait à son éviction "officielle" tandis que les Verts ont déposé un recours devant le tribunal administratif. Pendant ce temps, les agents du métro ne savent pas qui ratifiera l’accord qu’ils ont signé avec Coppey et les chauffeurs de bus s’apprêtent à suivre le chemin grand ouvert ! Quant aux futures élections régionales, les propos fusent, à peine "voilés" chez les Verts, sur les conséquences "possibles" de l’attitude de Pierre Cohen. "Il y a un désaccord, pas de rupture" commente Régis Godec, le président du groupe des Verts au Conseil Municipal. N’empêche, des mots très durs ont été prononcés et seront difficiles à oublier, quoique l’intérêt "collectif " passe très souvent par une mémoire fragile...

A ce sujet, quid du métro à Labège pourtant promis par P. Cohen ? Et bien, la priorité est désormais au tram et maintenant à la ligne "Envol" vers l’aéroport de Blagnac. Et c’est d’ailleurs au moment où les élus socialistes se mettaient d’accord sur une nouvelle gouvernance de Tisséo (EPIC, la si bien nommée ) que le SICOVAL, qui n’a pas la mémoire courte, s’est opposé au tramway vers l’aéroport, d’où l’explosion et le coup de force en peine grève de P. Cohen, dont le maire de Blagnac fut un des principaux alliés...

Le coup de force réussira-t-il et quelles en seront les conséquences politiques ? Dans ce "brouhaha" général, ce que d’autres appelleraient le bordel général ou encore la grande "cagade" en occitan, puisque l’on parle désormais occitan dans le métro, le silence de Martin Malvy est d’une rare éloquence mais il ne pourra durer bien longtemps...

MME.