La question de la remunicipalisation du marché de l’eau à Toulouse a longuement alimenté les débats, toujours sur fond d’opposition frontale au sein de la majorité entre les socialistes et les Verts. Pierre Cohen s’est félicité d’avoir obtenu de Véolia, moyennant la confirmation du contrat qui lie le géant de l’eau à la Ville rose jusqu’en 2020, un rabais de 25 % sur le prix du mètre cube, « la meilleure des réductions obtenues en France dans le cadre d’une renégociation ». « 2010 commence sous le signe du pouvoir d’achat » dit même François Briançon au nom du groupe socialiste. Le député-maire de Toulouse, qui a sévèrement critiqué les termes du contrat négociés il y a quinze ans par l’ancienne majorité, « très à l’avantage de la ville et du concessionnaire », a précisé que Véolia acceptait également de ramener au niveau de l’inflation le coefficient correcteur qui fait régulièrement augmenter le prix de l’eau. « Il était deux fois supérieur à l’inflation ; c’était inacceptable » dénonce Cohen.
Pour l’ancien maire Jean-Luc Moudenc, au contraire, « c’est un satisfecit que ce contrat délivre » et qui « honore le travail que [nous] avons fait ». Selon le leader de l’opposition, la baisse obtenue est une ristourne en trompe-l’œil : « Vous ne dites pas que la part de l’assainissement et la taxe de l’agence de l’eau vont augmenter ». Régis Godec (Les Verts) martèle qu’« il faut repasser en régie directe le plus tôt possible. Nous devons aller plus loin ». Selon l’élu vert, la redevance versée par Véolia à la ville de Toulouse « est un impôt déguisé mis en place à l’époque pour dissimuler la dette. Il faut mettre fin à cette injustice ». Antoine Maurice (Les Verts) dénonce d’ailleurs « le chantage exercé par Véolia qui subordonne la baisse du prix de l’eau à la poursuite du contrat jusqu’en 2020 alors que des éléments juridiques laissent penser qu’on peut repasser en régie dès 2015 ». « 25 % sur le prix de l’eau, ce n’est qu’une étape » réplique Nicolas Tissot (PS). Jean-Luc Forget (groupes des non-inscrits) interpelle Jean-Luc Moudenc, « choqué que le contrat n’ait pas été renégocié plus tôt alors qu’on en avait la possibilité ». Réponse de Moudenc : « Pourquoi ne pas avoir renégocié plus tôt ? Parce que la commune avait demandé à Véolia un plan d’investissement considérable au cours des quinze premières années ».
Sébastien Marti
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