Les derniers coups de chaleur sous l’effet de l’été indien auraient-ils assoupi nos élus ? C’est la question que l’on pouvait se poser le 25 septembre dernier lors de la rentrée du conseil municipal. Les élus n’ont fait guère de foin sur les sujets abordés, parmi lesquels les subventions aux associations, les acquisitions foncières, etc. Seul point d’achoppement : le plan de déplacements urbains (PDU).

Avec toujours les mêmes personnes croisant le fer, et les mêmes arguments. Du côté de l’opposition, Jean-Luc Moudenc rappelle, pour la énième fois, qu’il est regrettable que la communauté urbaine (présidée par le maire de Toulouse) et la ville de Toulouse s’opposent au prolongement de la ligne B jusqu’à Labège, à la différence des autres collectivités réunies au SMTC (instance organisatrice des transports en commun). Du côté de la majorité, le maire de Toulouse, Pierre Cohen, monte au créneau.« Oser dire que nous avons brisé le consensus, c’est aller fort en besogne, réplique-t- il, cinglant. Car celui qui l’a brisé, c’est vous, avec l’amendement Paillé, qui a abouti au départ du Conseil général du SMTC ». Conséquences de ce départ : moins d’argent pour investir et pour payer la dette. Derniers à rentrer en scène : Les Verts.

La note "verte"

Dans le rôle du jeune premier, Philippe Goirand, conseiller municipal délégué Vert en charge des pistes cyclables. Si Les Verts approuvent globalement la délibération sur le PDU, l’élu municipal rappelle « qu’un objectif volontariste pour ce PDU devrait être qu’une moitié seulement des déplacements mécanisés soient effectués en voiture en 2020 ». Ce qui ne sera pas le cas. Et de demander, une fois encore, que les projets routiers, d’un coût de 50 millions d’euros par an, prévus pour les voiries routières, soient reportés et réexaminés en 2020. Conséquence : raisonner autrement la mobilité, ce n’est pas encore gagné.
Les Verts vont devoir se répéter.

F. G.