Le congrès Vélo-City qui s’est tenu du 12 au 15 mai à Bruxelles a été l’occasion de 3 journées et demie intenses. Le thème général était "Recycling cities". Le jeu de mots fonctionne en français et résume bien l’enjeu, qui dépasse largement le seul développement du vélo : augmenter la densité urbaine, partager et ouvrir l’espace public, réduire les vitesses, les distances, le nombre de déplacements, l’utilisation de la voiture, développer l’inter modalité (en particulier entre transports collectifs et modes doux), connaître le "coût vérité" des déplacements... Le vélo doit avoir toute sa place dans ces objectifs et une approche globale associant mobilité et urbanisme. Nous ne trouverons donc notre salut que dans une diversité de solutions. Voilà très résumé ce que nous nous sommes dit entre congressistes (plus de détails sur mon blog perso ).
Le vendredi, j’ai signé au parlement européen la Charte de Bruxelles, au nom de Toulouse et du Grand Toulouse. Ce texte nous permettra de partager avec d’autres grandes villes européennes (Londres, Bruxelles, Séville...) les mêmes objectifs en matière de développement du vélo. En voici le contenu :
CHARTE DE BRUXELLES
L’usage du vélo contribue à : Des villes où il fait bon vivre, un transport urbain efficace, une décongestion du trafic, moins de nuisances sonores provenant du trafic, des activités physiques bénéfiques pour la santé, la sécurité des routes, l’air propre, la lutte contre le changement climatique, des économies de combustible fossile et au tourisme durable.
A l’occasion de la Conférence Velo-city 2009 à Bruxelles, les villes soussignées s’engagent à :
a) Etablir un objectif d’au moins 15 % pour l’utilisation du vélo dans la répartition des moyens de déplacement - pour l’année 2020 et un chiffre plus élevé si cette cible est déjà atteinte. b) Etablir un objectif de -50 % de risques pour les cyclistes d’avoir un accident fatal – pour l’année 2020. c) Travailler pour la mise en place d’un parking de vélos et d’une « politique anti-vol des vélos ». d) Participer à la mise en place (et établir) de projets afin d’augmenter l’utilisation du transport en vélo à l’école et au travail. e) Contribuer au développement du tourisme durable en investissant dans des mesures d’amélioration et d’augmentation du tourisme en vélo. f) Coopérer étroitement avec les organismes d’utilisateurs de vélos, avec les sociétés de vente de vélos et les industries de vélos et autres parties prenantes comme la police, les consultants, les bureaux d’expertise, les architectes et les constructeurs d’infrastructures, afin d’atteindre les objectifs et d’inciter les autres villes européennes à suivre notre exemple.
Cette ville, ensemble avec les autres villes signataires de cette charte, appelle la Commission européenne et le Parlement européen à :
a) Etablir un objectif d’au moins 15 % pour l’utilisation du vélo dans la répartition des moyens de déplacement en Europe – pour l’année 2020. b) Créer un poste de chargé de mission européen « Vélos » au sein de l’administration de la Commission européenne. c) Créer un inter-groupe parlementaire « Transport en vélo » au sein du Parlement européen. d) Mettre à la disposition des programmes européens les budgets nécessaires pour soutenir les villes et les ONG promouvant le transport en vélo en Europe.
Par ailleurs, les signataires de cette charte appellent les autorités mondiales, à tous les niveaux, à promouvoir le transport en vélo et à introduire le transport en vélo dans tous les domaines de leurs politiques (santé, urbanisme, gestion municipale, économie, mobilité et trafic, loisirs, sports, tourisme).
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