Immergées dans des étangs artificiels au sud de l’agglomération toulousaine, 60 000 caisses de nitrocellulose dorment depuis la fin de la Première Guerre mondiale entre la Garonne et le futur Cancéropôle. Quand l’armée va-t-elle entamer la dépollution de ces ballastières voisines de l’ancienne usine chimique AZF dont l’explosion fit 31 morts et des milliers de victimes en sep- tembre 2001 ? Pas avant 2015, viennent d’apprendre les associations de riverains et de défense de l’environnement, dépitées de constater qu’aucune leçon n’a été tirée du passé douloureux de Toulouse lié au stockage de produits dangereux.
A commencer par le traitement de ces fameuses ballastières abritant 5000 tonnes de poudre à canon inflammables à l’air libre. Bien que l’armée assure que ce stock ne présente aucun risque tant qu’il est immergé, sa proximité avec le plus grand campus européen dédié à la cancérologie (2 400 chercheurs) fait quelque peu tache dans le paysage...
3,5 millions d’euros d’études
D’autant qu’on sait désormais que cette cohabitation va perdurer au-delà de 2015. Dans l’intervalle, la Direction générale de l’armement (DGA) aura pris connaissance d’une nouvelle étude commandée à un groupement d’entreprises pour déterminer la meilleure méthode ainsi que le coût des travaux de dépollution. Et en 2013, si la décision de dépolluer est entérinée, restera à lancer un appel d’offres pour trouver les entreprises capables de gérer ce chantier. « A ce rythme, on sera mort avant que la dépollution commence ! » ironise Rose Frayssinet, coprésidente de l’association des Amis de la Terre. « On va d’études en études et on a le sentiment qu’on nous mène en ba- teau. C’est d’autant moins acceptable que Toulouse a connu une explosion meurtrière ! » s’exaspère Elisabeth Belaubre, membre des Verts et adjointe au maire de Toulouse. Depuis qu’il est propriétaire du site, le ministère de la Défense n’a en effet pas lésiné sur les études. Montant total de la facture : 3,5 millions d’euros.
Lysiane Beaumel
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