Y a-t-il un pilote à la tête de Tisséo ? Cela pourrait être le titre du film de la rentrée côté transports toulousains. Depuis la fin de l’année, l’autorité organisatrice des transports (SMTC) n’a plus de président ni de directeur général titulaires. Patron de Tisséo depuis un an et demi en vertu d’un accord politique avec le Parti socialiste, le Vert Stéphane Coppey n’en est plus officiellement le président. Cette « destitution » fait suite au feuilleton politique de décembre qui a conduit le président du Grand Toulouse, Pierre Cohen, à la reprise en main des transports en commun et à être candidat à la présidence de Tisséo en lieu et place de l’écologiste. Décidés à ne pas se laisser faire, les élus Verts ont déposé, le 24 décembre, un recours devant le tribunal administratif contre l’élection désignant de nouveaux délégués du Grand Toulouse à Tisséo, parmi lesquels ils ne figurent plus. En attendant, c'est Christian Lavigne, premier vice-président et délégué du Sicoval, qui assurera l’intérim... Le même Sicoval avec lequel Pierre Cohen est en conflit depuis des mois sur le financement de la ligne B du métro vers Labège.

D’ici à la mi-janvier, le maire de Toulouse devrait avoir pris les rênes du SMTC. Dès sa prise de fonction, il devra se plonger dans des négociations avec les syndicats. Suite à leur mouvement de décembre, les agents du métro ont obtenu une augmentation. « Nous demandons à ce que les autres catégories de salariés, et notamment les conducteurs, obtiennent une augmentation similaire », insiste Franck Delpérié, de SUD, syndicat majoritaire qui prédit un mouvement de grève en cas d’échec des discussions.

Béatrice Colin