Le groupe “Le Grand Toulouse Ensemble” proposait au Conseil de Communauté de Toulouse Métropole du 11 octobre 2012 un vœu proposant :
d’affirmer notre soutien de principe au développement de l’automobile électrique.
de nous engager à multiplier les bornes de recharge électrique.
tout metre en oeuvre pour faire de l’agglomération toulousaine une vitrine nationale en la matière.
Le voeu a finalement été retiré à la demande de Pierre Cohen. Voici la position que j’ai portée au nom d’EELV, pour nous associer à cette demande de retrait d’un voeu prématuré.
La voiture électrique a des avantages :
pas de pollution locale
pas de bruit en ville
un rendement 2,5 fois supérieur à celui de la voiture thermique.
Mais elle ne résout pas tout pour autant :
Elle nécessite autant d’énergie pour la construire, avec en plus la fabrication et le recyclage des batteries.
Sa faible autonomie la destine à la ville où elle occupe autant d’espace public qu’une voiture thermique. L’engorgement du réseau routier ne sera pas résolu...
Enfin, le devenir de la voiture électrique est d’abord lié à notre politique énergétique.
Pour donner un ordre de grandeur, un parc seulement fait de voitures électriques en France nécessiterait d’augmenter de près de 50 % notre production d’électricité, soit, par exemple, 18 EPR pour un coût d’investissement de 110 Md €…, sans compter le nécessaire renforcement du réseau.
Ces éléments nous font voir la voiture électrique comme une solution à développer, essentiellement pour des flottes de véhicules professionnels, de livraison, ou encore pour de l’auto-partage… mais qui restera minoritaire à court terme.
Donc, nous ne pouvons pas souscrire à ce vœu dans ses termes, sans visibilité sur une politique globale en la matière, en particulier sur le plan énergétique.
Et ne perdons pas de vue qu’une ville plus vivable, moins encombrée et polluée passe d’abord par un fort développement des transports collectifs et des mobilités douces. L’aide à l’achat de VAE va d’ailleurs dans ce sens.
Enfin, nous sommes aussi préoccupés par le devenir du secteur automobile. Ce n’est sans doute pas une mais un ensemble de solutions qui permettront de sauver les emplois, parmi lesquelles la diversification des activités.
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