Une majorité d’élus de la
communauté urbaine a
adopté, vendredi dernier
en conseil d’agglomération, la
délibération faisant mention
des résultats des négociations
entre Pierre Cohen et le délégataire Veolià eau, suite à l’audit sur l’eau à Toulouse. La facture devrait donc baisser, pour
les usagers, d’environ 10 % au
global. Dès avril, comme évoqué ? Rien n’est sûr, car l’avenant au contrat n’est toujours
pas voté. Aucun calendrier ni
précision ne sont arrêtés non
plus s’agissant de la révision du
coefficient d’actualisation des
tarifs, qui « sera revu pour être
proche de l’inflation ». Les verts,
qui n’ont pas participé au vote,
avaient précisément demandé,
via deux amendements non
retenus, ce calendrier et les
moyens du nouveau service de
l’eau, ainsi que les modalités
pour un retour en régie « de plus
tôt possible ». La possibilité,
pour les autres communes de
la CUT ayant une délégation
de service public sur la gestion
de l’eau, de négocier avec leur
délégataire une baisse de tarif,
n’est pas précisée, mais les résultats à venir de l’audit sur la gestion de l’eau à Saint-Orens
devrait permettre d’y voir plus
clair. En revanche, d’autres données sont apparues s’agissant
de Toulouse. Anne Bouzinac,
présidente de l’association Eau Secours 31, note ainsi « que la
date de 2020 n’est, semble t-il,
plus retenue pour la fin du
contrat. Ensuite, la remise à plat
de l’assainissement est intégrée
à la réflexion, via un amendement du groupe communiste. »
La délibération entérine également la création, avant la fin
d’année, d’une autorité organisatrice de l’eau, chargée du
pilotage de l’ensemble de la
politique de l’eau de la CUT,
avec objectif d’un retour en
régie à terme. Ses moyens restent flous mais un directeur du
cycle de l’eau doit arriver. Il s’agirait d’A. Delahaye.
Sur le dossier, l’ancien maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a décidé d’attaquer. Alors que son groupe s’est abstenu lors du vote, le responsable avait, la veille lors d’une conférence de presse, rendu hommage à l’ancien maire Dominique Baudis, à l’origine du contrat de délégation avec Véolia eau, en 1990. Il a d’abord balayé les arguments avancés pour contester ce contrat « Sept jugements nous ont donné raison, sur la redevance annuelle, le droit d’entrée ou le mode d’actualisation des tarifs. » Le responsable a ensuite minoré « la baisse de 25 % des tarifs, qui seraplûtôt de 6 % sur la facture. » Sur le mode d’actualisation des tarifs, le responsable défend aussi bec et ongles les décisions antérieures : « La formule choisie a permis de déconnecter les risques de l’exploitation du prix payé par l’usager. Cette règle a donc permis de ne pas faire supporter tous les risques au seul exploitant, tout en mettant à l’abri le contribuable du risque de mauvaise gestion du service. » Difficile de faire... moins clair. Plus grave enfin, selon lui : « Alors que Toulouse est au delà des normes de qualité de l’eau, l’accord conclu par Pierre Cohen signe la fin de son amélioration. Les investissements nécessaires, selon le délégataire (sic), ne sont pas suivis, sauf pour le traitement écologiques des boues (9,4 M€,NDLR). »
Aurélien Tardiveau
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