Depuis le 1er juillet, les « doubles sens cyclables » en zone 30 km/h sont légalisés. A Toulouse, 800 km de voies doivent être matérialisés pour permettre aux cyclistes d’emprunter les rues en sens interdit.
Un décret paru au journal officiel en juillet 2008 légalise une pratique entrée dans les mœurs des cyclistes : le « double sens cyclable ». Cette décision autorise les amateurs des deux-roues à emprunter les rues à sens interdit dans les zones où la vitesse est limitée à 30 km/h pour les véhicules motorisés.
Au 1er juillet, les municipalités avaient pour obligation de matérialiser ce dispositif grâce à des panneaux de signalisation et au marquage au sol. Mais Toulouse, à l’image de nombreuses autres villes françaises, est en retard. Les 240 km de rues en zone 30 ne sont pas totalement matérialisés. Et l’élargissement de la zone 30 en centre ville se traduirait par 800 km de rues à « double sens cyclable ». « Les travaux liés à l’aménagement de ces rues ne sont pas très onéreux mais demandent beaucoup de temps », justifie Philippe Goirand, conseiller municipal délégué aux pistes cyclables.
« LE DOUBLE SENS CYCLABLE RENFORCE LA SÉCURITÉ »
Florian Jutisz, président de l’association Vélo Toulouse, remet en cause la volonté de la municipalité d’instaurer ce dispositif : « Toulouse avait deux ans pour se mettre en conformité et la ville ne l’a pas fait. Elle est aujourd’hui dans l’illégalité ! ». Pour prouver sa bonne foi, l’élu toulousain énumère les quartiers où le « double sens cyclable » est effectif : les Chalets, l’hyper-centre, une partie de Saint-Michel, etc. « La circulation des vélos contribue à la pacification des zones 30, explique Philippe Goirand. Nous allons donc poursuivre la matérialisation du double sens cyclable à l’ensemble des zones 30. »
Dans certaines artères étroites, comme la rue du Taur par exemple, la cohabitation entre automobilistes et cyclistes, empruntant la voie en sens interdit, peut s’avérer difficile et dangereuse. Mais selon Florian Jutisz, le « double sens cycliste » renforce la sécurité : « Le vélo et la voiture se font face à allure réduite, ce qui permet de négocier le croisement. »
Au-delà de la sécurité, l’élu Vert estime que « les artères de quartier ne doivent plus être des rues de transit mais destinées aux gens qui y vivent. »
Hors zone 30, les cyclistes n’ont pas le droit d’emprunter les rues à sens interdit, sous peine d’être verbalisés par les policiers à hauteur de 135 €. « Sauf lorsqu’un panneau les y autorise », précise Florian Justisz, président de l’association Vélo Toulouse.
Les amateurs des deux roues non motorisés sont donc soumis au même code de la route que les automobilistes. Mais les associations de cyclistes souhaiteraient l’instauration d’un « code de la rue », plus approprié à la conduite des vélos.
Sébastien Barrère
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