La société Bouygues Telecom a récemment déclaré être prête à limiter l’exposition à ses antennes à un maximum de 6 volts par mètres dans les lieux de vie.

Voilà une annonce à la portée toute relative, puisque 97% des mesures faites à proximité des antennes relais sont déjà inférieures à 6 V/m. Ce qui signifie que seule une petite minorité des antennes Bouygues Telecom serait concernée par cette limitation … Pendant que dans leur immense majorité, les autres continueraient de nous exposer à des niveaux incompatibles avec le respect du principe de précaution, aujourd’hui de mise face aux incertitudes en matière de santé publique. Car entre 6V/m et 0,6 V/m, il y a beaucoup plus de différences qu’un simple zéro et une virgule le laissent penser... Or c’est bien cette dernière valeur qui est recommandée par les organismes indépendants !

En tant qu’adjointe au Maire de Toulouse à la santé et à l’environnement, je rejoins donc les associations pour réaffirmer que c’est bien vers le 0,6 V/m que nous devons tendre.

Il s’agit là d’un objectif tout à fait réaliste, puisque la majorité des réseaux fonctionnent déjà à moins de 1V/m, les « points chauds » où ce seuil est dépassé ne représentant que 5 à 6 % du parc. Pour ramener ces points à 0,6 V/m, je suis attachée à l’application du principe ALARA (« As Low As Reasonnably Achievable » - « Aussi bas que raisonnablement possible »).

Nos concitoyens n’ont pas besoin de friture sur la ligne. Ils ont besoin que tous les acteurs concernés assument leurs responsabilités sans brouiller les enjeux avec des effets d’annonce.