Les cyclistes toulousains sont souvent taxés de « fous du guidon ». Mais désormais, les policiers n’hésitent plus à verbaliser les amateurs de deux-roues qui ne respectent pas le code de la route.
Feux rouges brûlés, téléphone au guidon, rue empruntée en sens interdit,… Les comportements des cyclistes exaspèrent les autres usagers de la route.
Un vent d’impunité soufflerait-il sur les amateurs de deux-roues ? Les policiers s’en défendent : « Une fois par semaine, des opérations de contrôle ciblant particulièrement les cyclistes sont menées, avance Frédéric Martinez, secrétaire départemental du syndicat policier Alliance. Dès qu’une patrouille constate qu’un cycliste ne respecte pas le code de la route, il est immédiatement verbalisé. »
Alice Pavillet, employée à la Maison du vélo à Toulouse, reconnaît les fautes de conduite des cyclistes toulousains. Mais elle estime « que les pouvoirs publics doivent mettre l’accent sur l’éducation des cyclistes : le code de la route, le sens du partage de l’espace public, etc. »
Assujettis comme tous les autres usagers au code de la route, les cyclistes ont cependant du mal à accepter les contraventions car « ils estiment ne représenter aucun danger, contrairement aux autres véhicules motorisés », explique Florent Justisz, président de l’association Vélo Toulouse.
Se considèrent-ils au-dessus du code de la route ? « Les mentalités sont en train de changer, assure Frédéric Martinez. Avant, ils grillaient les feux rouges sous nos yeux, sans aucun scrupule. Maintenant, ils prennent au moins le temps de vérifier qu’aucune patrouille n’est par là. »
Les cyclistes mettent en avant leur singularité (véhicule non polluant et lent qui ne représente a priori aucun danger pour autrui) mais « le code de la route est le même pour tous et doit être respecté », martèle-t-on au commissariat central de Toulouse.
Si les vélos ne sont pas dangereux pour les autres, les cyclistes payent un lourd tribut à l’insécurité routière. Un « code de la rue », sorte de code de la route adapté cher aux associations de deux-roues, permettrait peut-être de redorer l’image des cyclistes.
km > Rues aménagées en « double sens ». À Toulouse, environ 700 km de rues devraient être aménagés en « double sens », permettant aux cyclistes d’emprunter les sens uniques.
Depuis le début de l’année, six personnes ont été tuées sur les routes toulousaines dont trois cyclistes. « C’est une population très accidentogène, constate Frédéric Martinez, secrétaire départemental du syndicat policier Alliance, à la lecture de ces chiffres. Afin de sensibiliser les cyclistes aux dangers de la route, nous effectuons de nombreux contrôles sur les deux roues. » À titre de comparaison, deux cyclistes ont été tués dans la Ville rose en 2009 pour 60 accidents impliquant ce type de véhicule.
Sébastien Barrère
Lire sur cette page le rectificatif diffusé par Philippe Goirand, Conseiller délégué aux pistes cyclables, en réponse à certains chiffres erronés mentionnés dans cet article.
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