Le développement durable, au delà d’être devenu une tendance lourde, est surtout une affaire de communication. « Cela doit dévenir une réelle volonté politique, et non une sensibilisation à coups de com’, sans se demander ce qu’il y a derrière, lance Antoine Maurice, conseiller municipal toulousain chargé de la sensibilisation et de l’éducation à l’environnement. Peut-être faut-il limiter le nombre d’actions pour les rendre plus lisibles ? ».
En clair, Les Journées Nature, qui se sont terminées le 7 juin dernier, ne doivent pas symboliser... l’ar bre qui cache la forêt. D’autant que ces Assises régionales sont « seulement » les deuxième du nom, la première remontant en 1997... « Pour autant, on ne peut pas parler de traversée du désert, explique Anne-Elsa Thery, coordinatrice des Assises avec le réseau Graine Midi Pyrénées, association membre du CREEMP (Comité régional d’éducation à l’environnement en Midi Pyrénées). Nous avons travaillé à partir d’un plan d’actions national initié il y a 12 ans. On touche des publics différents, avec les élèves du primaire et du secondaire, les centres de loisirs, la mise en place d’ateliers pédagogiques dans les classes, en fédérant les parents et les enseignants... C’est le rapport au monde et à la citoyenneté qui est en réflexion ».
« Écocitoyen toulousain »
Dont l’environnement est la clé de voûte. À la mairie de Toulouse, on se veut volontariste en la matière. Le 3 juin, aux Argoulets, une soixantaine de Clae (Cen tres de loisirs associés à l’école) se sont vu remettre le label « Écoci toyen toulousain » pour leurs tra vaux sur l’eau et l’énergie, maté rialisés par des maquettes sur le cycle de l’eau, un jeu de l’oie, des chansons, une pièce de théâtre et même un film du Clae de Soupetard, intitulé « Les enfants de Soupeterre ». Mieux, le Clae de l’école des Gais Pinsons recevra, à Paris, le 12 juin, un label écocitoyen européen. « En arrivant au Capitole, nous voulions aller plus loin que l’agenda 21 scolaire qui ne concernait que l’école Bonhoure et des Gais Pinsons », explique Antoine Maurice.
La cause écologique connaît des atermoiements entre la sensibi lisation, qui n’engage à rien, et l’éducation, qui grave dans le mar bre et dans les esprits la « révolution verte ». « Les programmes de l’Éducation nationale intègrent progressivement l’environnement. L’éducation écologique est un pas sage obligé qui touche, d’ailleurs, tous les publics, et qui se fait tout au long de la vie », estime Antoine Maurice. « L’éducation, plus que la sensibilisation, est nécessaire, car notre société laisse peu de place à la rencontre avec la nature. Écouter l’eau, observer des fourmis... Il faut créer des espaces pour ce type de petites actions qui répondent à un besoin de société », enchaîne Anne Elsa Thery.
Tous deux sont sans appel sur un point : mutualiser les actions entre les différentes collectivités, qui prêchent chacune leur bonne parole.
ANTHONY ASSÉMAT
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