Après cette expérimentation, la question de l’extension du périmètre piéton devrait animer la rentrée. «  Nous ferons le point en septembre avec les services  », indique Daniel Benyahia, l’adjoint à l’Urbanisme, qui reconnaît que le sujet est surtout «  politique  ». Par ailleurs, la question ne pourra véritablement être tranchée qu’une fois connu le lauréat du concours d’urbanistes lancé pour le centre-ville. Trois cabinets sont encore en lice, chargés notamment de réfléchir à la refonte des flux de circulation. L’annonce du nom du gagnant est une affaire de semaines. Mais les élus Verts de la Ville rose sont pressés.

Les Verts sur l’accélérateur

Tout en approuvant la procédure du concours, ils estiment qu’on peut «  d’ores et déjà aller plus loin sans provoquer de grands chambardements  ». Ils ont rédigé une contribution détaillée transmise en juillet au maire, Pierre Cohen, et ont même créé un groupe Facebook pour alimenter le débat. «  Nous proposons d’étendre le dispositif dès 2011 aux autres rues semi-piétonnes de l’axe Wilson-Daurade  », explique l’adjoint Verts Régis Godec. Les écologistes incluent aussi dans leur plan piéton les rues Gambetta et Pargaminières, moyennant l’instauration d’une deuxième navette électrique et des parkings vélos surveillés. Mais si les Verts s’enflamment, l’opposition se montre plus frileuse. «  Nous devons veiller à ce qu’un tel projet ne soit pas un facteur de recul de la mixité sociale  », prévient Jean-Luc Moudenc (UMP), l’ex-maire de Toulouse, en songeant aux personnes âgées et aux habitants des quartiers périphériques.