Les élus de la Ville de Toulouse, Majorité et Minorité réunies, ont souhaité réagir ensemble face à l’horreur de l’attentat perpétré ce matin au journal Charlie Hebdo. Pour eux, il est absolument nécessaire d’être unis lorsque l’un des principes les plus chers de la République et de la Démocratie, la Liberté de la presse, est aussi abominablement attaqué.
En tant qu’élus toulousains, ils veulent présenter une Union sacrée face à la barbarie terroriste et soutiennent l’action du Gouvernement pour retrouver les auteurs de ces crimes afin que la Justice les sanctionne de la manière la plus stricte qui soit.
Toute leur compassion va aux victimes, journalistes et policiers, qui ont défendu la Liberté. L’ensemble du Conseil municipal de la Ville de Toulouse a une pensée particulière pour le journaliste et économiste toulousain, Bernard Maris, assassiné lors de cette attaque.
Devant ce crime odieux, la République doit se rassembler, comme Toulouse avait su le faire en mars 2012.
Ce jeudi matin, à la suite d’une minute de silence observée par l’ensemble des conseillers de Toulouse Métropole, les président-e-s des groupes politiques représentés au Conseil Métropolitain ont pris la parole lors d’un point presse.
Voici les mots prononcés par Michèle Bleuse.
"Hier, c’est d’abord de l’incrédulité, puis de l’émotion qui m’ont saisi lorsque j’ai vu défiler en boucle sur un écran cette information : attentat, meurtres, dans les locaux de Charlie Hebdo.
Puis plus tard, j’ai appris un à un les noms des victimes assassinées ou blessées lors de cet attentat.
Ces noms faisaient écho dans ma tête et dans mon cœur, certains depuis mes années lycée, d’autres plus récemment, comme celui du journaliste et économiste toulousain Bernard Maris.
Ces femmes et hommes, journalistes, policiers, assassinés ou blessés, nous pensons d’abord à leurs familles et à leurs proches qui vivront désormais amputés d’une part d’eux-mêmes.
Cet attentat, ces assassinats veulent porter atteinte aux valeurs fondamentales de la démocratie et de la République, et notamment à la liberté d’expression et à la liberté de la presse qu’incarne le journal Charlie Hebdo.
Notre meilleure réponse à cette volonté d’atteinte à nos valeurs fondamentales, est l’union des républicains.
Mais ne nous méprenons pas sur les manœuvres de récupération de certains. Nous ne marcherons pas aux côtés de ceux qui ont fait de la désignation de boucs émissaires un fond de commerce politique, intellectuel ou médiatique.
Nous ne marcherons pas aux côtés de ceux qui cherchent à généraliser une grille de lecture identitaire qui creuse des fractures au sein de notre société.
Nous devons résister à la tentation des amalgames injustes.
Nous devons refuser que ces assassinats servent à exacerber défiances et hostilité.
Nous devons réaffirmer, avec force, les principes qui fondent notre capacité à vivre ensemble dans notre diversité et jusque dans nos conflits.
Hier, lors de notre rassemblement place du Capitole, je me suis sentie d’une certaine façon rassurée d’être ensemble et nombreux à vouloir rendre hommage aux victimes de ceux qui nous veulent en guerre. A vouloir protéger la liberté d’expression et la liberté de la presse.
Et me sont alors revenus en mémoire quelques-uns de ces vers appris, compris et aimés à l’école de la République :
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendres
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté »
(Paul Eluard – 1945)
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