C’est peut-être le début de la fin du cauchemar pour les habitants du quartier de Bonhoure, qui vivent depuis 1986 au pied du très controversé pylône et à proximité de l’émetteur plus petit de la rue du château d’eau de Moscou. Fin juin, le cabinet Idea chargé par la municipalité de rechercher des solutions alternatives pour supprimer les sites de Bonhoure et Moscou a rendu un rapport plutôt encourageant. « Certes rien n’est encore ré glé. Mais cette étude nous dit qu’il existe un site susceptible de remplacer Bonhoure », se réjouit prudemment Elisabeth, Belaubre, adjointe au maire res ponsable de l’environnement et de la santé à la mairie de Toulouse.
DISCRETION REQUISE
Sur la localisation et les caractéristiques des lieux en mesure d’accueillir les antennes des onze radios FM et des huit TV de Bonhoure, ainsi que les cinq antennes radio de Moscou, l’élue reste pour le moment discrète. Pas question de déflorer un projet que l’on sait particulièrement sensible au risque de le faire capoter. Seule précision : « Ce site isolé au milieu des champs est loin des habitations. Et son impact visuel est réduit car il est masqué par une forêt. » Au delà de la conformité du site au cahier des charges imposé par la mairie, la faisabilité du transfert de Bonhoure reste pour le moment suspendue aux négociations entre les collectivités concernées qui débuteront prochainement. Ainsi qu’au financement des opérations et à l’aboutissement des négociations avec les opérateurs. En cas d’échec de ce transfert total, le cabinet Idea envisage une solution derepli. Il s’agirait alors de disperser les émissions en installant les antennes TV sur la colline de Pech David, et de trouver d’autres sites pour accueillir la FM. Ce plan « B » ne serait toute fois qu’un pis aller aux yeux de l’équipe municipale, qui dès son installation dans les murs du Capitole au printemps 2008 a promis la fermeture des sites de Bonhoure et de Moscou.
Outre qu’elle soulagerait les riverains, la solution qui se profile dans un horizon encore imprécis permettrait de solder enfin les contentieux qui opposent depuis 2005 Télédiffusion de France à la mairie de Toulouse. Deux recours déposés l’un par le Capitole et l’autre par TDF sont actuellement devant la chambre d’appel du tribunal administratif de Bordeaux, qui devra dire si oui ou non TDF est autorisé par convention à exploiter l’émetteur de Bonhoure jusqu’en 2022.
Mais au delà des textes, les mentalités et les connaissances ont évolué au cours des dernières années. « Les risques sanitaires qui pèsent sur les riverains du pylône de Bonhoure ne sont désormais plus contestables. Et depuis la première rupture de convention par l’ancienne équipe municipale en 2005, TDF a eu le temps de se pré parer à déménager », constate Elisabeth Belaubre, pour qui le déménagement de Bonhoure est de venu une simple question de bon sens.
Les discussions entre élus, opérateurs de téléphonie mobile (SFR, Bouygues, Orange) et représentants des riverains en vue d’élaborer une charte de bonne conduite régissant l’implantation et surtout les puissances des antennes refais de téléphonie mobile évoluent positivement.
Le 6 juillet, les trois opérateurs ont proposé de financer un fond souverain destiné à financer les mesures du niveau d’émissions des antennes relais. Ce fond,géré par la mairie, permettra à tout riverain de faire procéder à des mesures, sans en référer à l’opérateur concerné. Au cours de cette même rencontre, les trois opérateurs ne sont d’ailleurs pas opposés à la limitation à 0,6 volt/mètre des émissions de chacune des antennes relais installées sur le territoire communal. La charte de bonne conduite formalisant l’ensemble de ces engagements devrait être signée le 7 septembre.
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