Après l’arrêté interdisant la vente d’alcool après 22 heures dans les commerces de nuit et la fermeture à 3 heures du matin, le week-end, des bars, Toulouse risque de connaître un nouveau tour de vis. Lieu festif, le secteur rue Pargaminières-place Saint-Pierre, où l’alcool est vendu après 22 heures, est dans le collimateur de Pierre Cohen. Dans son bilan de mi-mandat, dressé jeudi, il a expliqué : « Des établissements ont mis en place un système de vigiles, il est impossible de faire du flagrant délit ». Arme ultime : le maire socialiste sort les caméras de vidéo-protection.
Représentant régional de la fédération nationale de l’épicerie (FNDE), Jacques Gony admet : « C’est vrai que dans ce quartier, ils ont l’habitude de faire ce genre de chose ». Derrière son comptoir, le serveur de « L’oasis », un restaurant kebab de la rue Pargaminières, assure : « Pourquoi ennuyer les autres et pas nous ? L’épicerie de nuit à côté est régulièrement la cible des policiers ».
Ce serveur, de passage depuis quelques jours dans la ville, a eu le temps d’exercer son talent d’observateur : « Des bagarres ici ? Il y a en a souvent. Une dizaine, au moins chaque week-end ».
Violence et alcool restent donc au centre de la place Saint-Pierre. « On se chiquaille régulièrement. Soûls, les jeunes arrivent à se chercher facilement : un couple pris à partie par trois copains, des bagarres entre groupes… », énumère le serveur d’un bar de Saint-Pierre.
Jacques Gony concède : « Je ne peux que les défendre. Je soutiens a priori tous les épiciers ».
Mais, il reconnaît que personnellement, jamais, il n’aurait ouvert un établissement dans la rue Pargaminières. « C’est chercher le bâton pour se faire battre », assure-t-il.
De fait, située à quelques mètres de la place Saint-Pierre et de ses flots d’alcool, l’épicerie a tout l’air de narguer les forces de l’ordre. Elle risque de la faire sous l’œil de plusieurs caméras.
Dans un communiqué, les élus écologistes à la ville de Toulouse assurent être « très surpris par les déclarations de Pierre Cohen en faveur de l’installation de caméras de vidéosurveillance rue Pargaminières. ». Ce groupe y voit « une dérogation manifeste à la méthode retenue à l’issue du débat municipal sur la vidéosurveillance ». Ses membres tiennent à rappeler que lors du conseil du 22 octobre 2010, le maire avait en effet conditionné l’installation « au cas par cas » de caméras à la mise en place d’instruments d’évaluation de leur efficacité et de leur impact sur les libertés publiques. « Or, l’annonce de Pierre Cohen devance la mise en place de la commission conçue à ces fins, et sur laquelle le conseil municipal a par ailleurs statué aujourd’hui. En outre aucun élément de diagnostic permettant d’évaluer l’opportunité de cette installation n’a été communiqué. » Voyant là un « étrange signal », ils rappellent que les caméras ne peuvent « se substituer à la présence policière de proximité, principale garante de la sécurité des concitoyens. Rue Pargaminières comme ailleurs. »
F.V
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