Le Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) du dépôt Esso de la Zone industrielle Fondeyre a été signé par le Préfet à la fin du mois de janvier. Ce qui en fait le premier des Plans qui doivent s’appliquer aux sept sites classés à haut risque de notre agglomération.

Compte tenu du retard pris par les services de l’Etat dans leur mise en œuvre (ils devaient être prescrits à la date butoir du 31 juillet 2008), nous devrions nous féliciter de cette annonce… Mais à l’arrivée, que de retard pour un résultat si faible ! Car que nous dit ce Plan ? Pas touche au dépôt pétrolier, ce sont les entreprises riveraines d’Esso qui devront déménager !

Voilà une bien belle leçon de prévention des risques… Faire le vide autour du danger est en effet une manière comme une autre de continuer la politique de l’autruche. Les entreprises riveraines du site sont pourtant plus pourvoyeuses d’emplois et de recettes fiscales que le dépôt pétrolier d’Esso ! Non content de planifier l’expropriation de ces activités, l’Etat ne fait aucun cas des avis rendus par la Ville de Toulouse et par le Grand Toulouse, en avril et en juillet 2009. Avis dans lesquels nos collectivités se prononçaient pour le déplacement du dépôt Esso.

Au final, le choix de la Préfecture n’a qu’un avantage : permettre à l’Etat de faire des économies de bouts de chandelle. Car les mesures foncières prévues dans le projet lui coûteraient moins cher que le départ d’ Esso… Pour ma part, je considère que le maintien d’un dépôt de 37.000m² de liquides inflammables, ravitaillé en trains chargés d’essence, et ce en plein périmètre urbain, n’est pas compatible avec l’objectif d’assurer la sécurité.

Malgré AZF, la prévention des risques industriels a encore un coût dans notre ville… Il est manifestement trop élevé pour un Etat pingre !