A la fin de l’été, un commentateur nous disait que la chute de la bourse était due au fait que les donneurs d’ordre étaient en vacances. Les intermédiaires anticipaient et amplifiaient alors la chute des cours. A croire que nous sommes encore en vacances...
Dans la même veine, les "spécialistes" se sont succédés pour nous expliquer la tambouille financière responsable de la crise. Dans le journal Le Monde, un roman feuilleton nous a tenu en haleine en présentant Sarkozy comme sauveur de l’Euro...
Je ris, mais j’en ai assez de ces commentaires "bien informés" qui voudraient expliquer par des micro événements une crise de civilisation. "On" voudrait nous faire croire que ce débat n’est pas pour nous, alors que c’est bien cette armée de prétendus spécialistes qui nous mène au fond du trou.
C’est bien d’une crise de civilisation qu’il faut parler. Les modèles de développement économique de ces dernières décennies, et même de ces derniers siècles ne produisent plus la croissance attendue. La rapine coloniale, l’énergie abondante et pas chère... il va falloir trouver autre chose.
L’abus de crédit et de produits financiers "miraculeux" n’aura permis que de retarder l’échéance du remboursement de nos excès.
L’heure est à la relocalisation, à la frugalité, au partage, au retour à un mode de vie en accord avec notre environnement.
Il ne s’agit pas pour autant de revenir à la bougie, comme nos adversaires aiment à nous caricaturer. Il s’agit "seulement" de réorienter notre économie, nos capacités techniques, financières, créatives (...) vers le développement durable dans ses trois piliers : écologique, social, économique.
Nous avons besoin de nouveaux indicateurs pour nous guider collectivement vers ces nouveaux objectifs. La croissance du PIB d’un pays ne veut plus rien dire ; les catastrophes créent aussi du PIB...
Nous avons besoin de nouveaux dirigeant politiques, qui ont compris ces enjeux dans toute leur dimension, qui ont comme priorité de les concrétiser vite, parce que le temps presse...
La crise n’est pas que financière. Elle nous concerne tous. Nous avons tous la réponse.
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