Après mon billet du 4 juin, voici la suite de mes réflexions sur le projet urbain que je juge nécessaire pour Toulouse.
Comme beaucoup des urbanistes que j’ai pu rencontrer, je pense qu’il est souhaitable de revenir aux formes urbaines qui ont fait les villes de 2 derniers millénaires, en les adaptant à notre époque.
A Toulouse, il faut faire de la « couture » urbaine en favorisant le renouvellement urbain, en densifiant parcelles par parcelles les quartiers peu denses, au fur et à mesure des changements de propriétaires. Le tout en concevant les déplacements urbains autour des transports en commun et des modes doux. Le développement durable doit être pris en compte partout : écoconstruction, sentes piétonnes, élargissement des trottoirs, pistes cyclables, accessibilité pour les personnes à mobilité réduite... Le développement du logement coopératif est aussi une très bonne piste.
Il s’agirait de remettre en cause le standard des urbanisations nouvelles françaises, mis en place dans les années 1950. Il supposait que les déplacements se fassent en voiture et sa forme urbaine se caractérisait par des lots standardisés de centaines de logements, permettant aux seuls gros du BTP d’amortir leurs immeubles avec leurs lots de parkings et de clôtures.
Une fois le cap établi, le travail politique qui reste à faire pour les élus Verts est immense. Il nous reste à convaincre les élus du Grand Toulouse de changer nos investissements financiers, Pour cela, il faut arrêter de financer ces immenses nouvelles zones d’habitat sortant du néant, ainsi que ces infrastructures routières lourdes : rond points routiers, échangeurs, pénétrantes routières….
A mon échelle, le travail fait sur l’aménagement de l’espace des quartiers toulousains est permanent, avec une action de fond auprès des élus de quartier et des services, pour aménager les espaces existants en fonction de l’usage des piétons et cyclistes même si cela doit diminuer la place de la voiture.
En ce qui concerne l’aménagement des espaces publics du Centre ville, j’essaie de faire valoir les projets suivants :
faire des allées Jean Jaurès le coeur piéton des animations culturelles et économiques de la ville ;
faire de la Gare Matabiau un grand espace public favorisant piétons et vélo en piétonnisant l’accès à la ville par la rue Bayard ;
planifier rapidement la voie verte du canal du midi avec la ligne de tramway « Canal » et le passage en double sens routier de la voie extérieure ;
piétonniser le maximum de rues en cœur de ville en redonnant à la place Esquirol son rôle central ;
libérer l’espace public des vérandas privatives et autres mobiliers encombrants.
Tout cela n’est pas trop ambitieux si on se donne un projet sur 20 ans !
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