Pierre Cohen a entamé cette session du Conseil en rappelant du projet urbain de l’agglomération. Pierre Lacaze (groupe CRC) a renchéri en insistant sur les difficultés dans lesquelles la politique gouvernementale met notre collectivité. Cette dernière doit donc se montrer d’autant plus solidaire.
Stéphane Coppey a été désigné membre de la commission consultative de l’environnement de l’aéroport Toulouse-Lasborde, et Elisabeth Belaubre suppléante.
Une délibération portait sur la définition du schéma de territoire du Sud-Ouest toulousain pour le Grand Projet Mirail-Garonne. Régis Godec sera l’un des membres de la Commission d’appel d’offre pour l’étude de ce projet.
Joël Carreiras a présenté cette délibération, précisant que le projet aurait été seulement ajusté par rapport au PDU réalisé en 2009 sous la houlette de Stéphane Coppey ; quant aux ambitions, elles resteraient inchangés puisque les objectifs de parts modales sont maintenus. Ce nouveau PDU aurait recherché les modes de transports les plus adaptés. La plupart des investissements lourds sont repoussés après 2015, ce qui permettrait de sécuriser une première phase de financement.
Jean-Charles Valadier a pris la parole au nom des écologistes pour exposer les raisons de notre vote contre.
La lecture que nous faisons de cette mouture du PDU confirme que nous n’accordons pas le même sens que nos partenaires au mot « priorité » lorsque nous parlons de développement des transports en commun. En effet, l’effort financier global dont témoigne ce plan ne doit pas masquer la baisse du financement accordée aux transports collectifs - tandis que l’enveloppe dédiée aux aménagements routiers ne diminue pas…
Ces économies se font donc au détriment de certains projets de tram, remplacés par des bus « à haut niveau de service ». Ces bus sont certes plus rapides que les bus traditionnels. Mais ils transportent moins de passagers que le tram, ce qui augmente leur coût d’exploitation par usager. De plus, investir aujourd’hui pour des bus qui seraient remplacés demain par des trams (comme le prévoit le PDU), c’est multiplier les investissements… A l’opposé d’une politique de développement durable, qui repose sur une vision de long terme.
Nous relevons aussi le report de liaisons circulaires de périphérie à périphérie, pourtant indispensables au désengorgement du périphérique et des axes secondaires.
Au final, ce PDU remanié nous fait fortement douter que l’objectif de réduction de la part de la voiture (de 79% à 70%) dans nos déplacements sera atteint, compte tenu de l’augmentation constante de la population de notre agglomération. Ses habitants seront trop nombreux à rester dépendants de la voiture individuelle et de ses conséquences pour nos porte-monnaie et le climat. Et pour nous, la priorité de l’agglomération doit être l’amélioration du réseau de transports en commun – non pas la construction d’un nouveau Parc des expositions ou l’agrandissement dispendieux du Stadium.
L’intégralité de l’intervention de Jean-Charles Valadier peut-être lue ci-dessous.
Pierre Cohen a répondu à Jean-Charles Valadier que, en raison d’une configuration fiscale ambigüe et peu sûre et malgré l’accord passé entre les différentes collectivités territoriales, les investissements doivent être allégés dans un premier temps. Quant à la revalorisation du taux de versement transport, elle ne ferait que compenser la baisse de son produit.
Antoine Maurice a tenu a rappeler l’importance des enjeux climatiques. La mobilité représente 49 % des émissions de gaz à effet de serre de notre territoire. Les transports sont donc une responsabilité majeure, tant climatique que sociale, du fait de la raréfaction des ressources fossiles et l’inéluctable augmentation des coûts de l’énergie, qui renforceront notre besoin de transports collectifs pour accompagner nos concitoyens qui n’ont d’autre choix que la voiture individuelle.
Notre communiqué de presse sur le PDU est ici.
Joël Carreiras a également présenté le plan vélo : le montant de la participation financière annuelle du Grand Toulouse est fixé à 11 millions d’euros, dont 500 000 seront consacrés aux services vélo. Mais reste à traduire cette enveloppe dans des actions opérationnelles...
Philippe Goirand a rajouté que développer le vélo et réduire la dépendance à l’automobile, c’est aussi redonner du pouvoir d’achat à ceux qui en ont le plus besoin.
Il propose un plan détaillé (ci-dessous) en trois axes :
allouer des moyens conséquents ;
développer une politique d’apaisement de la rue (code de la rue, zones 30,... ) ;
promouvoir un ensemble de services vélos.
Cette délibération est un premier pas sur un chemin qui s’annonce encore long.
La programmation du logement social pour l’année 2011 a été votée. Vous pouvez trouver la délibération en bas de cette page. Notons par ailleurs que, enfin, un fichier départemental unique de gestion de la demande locative sociale est créé.
Antoine Maurice a présenté le plan d’actions immédiates du plan climat, que nous tenons à disposition dans nos locaux du 27 rue des lois. Le plan a plus long terme est en cours d’élaboration ; toutefois, la Communauté urbaine tient à mettre dès aujourd’hui en valeur les trente actions immédiates qui illustrent l’investissement du Grand Toulouse dans la lutte contre le changement climatique. Cette délibération est disponible en bas de page.
A propos du vote des taux d’imposition (globalement stables), Stéphane Coppey a exprimé le souhait que la collectivité étudie la question de la captation des plus-values foncières, notamment pour le financement des transports publics.
Documents joints
L’écoquartier de la Cartoucherie n’aura-t-il d’écolo que le nom ?
Antoine Maurice écrit à Jean-Luc Moudenc
"Coup de chaud sur le ticket"
Destination Métropole : "Le vélo, un bon plan"
Conseil municipal
Unité nationale ? Pour faire quoi ? Pour aller où ?8 janvier 2015, par Régis Godec
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Une transition énergétique territoriale frileuse…24 juin 2014, par Antoine Maurice
Des objectifs ambitieux, quelques mesures structurantes, mais beaucoup d’interrogations sur le rôle des collectivités (...) Lire la suite