Au nom de la politique municipale de la biodiversité et de la « gestion différenciée », les hautes herbes qui poussent dans les espaces publics toulousains font toujours polémique. En marge du sentimentde saleté dequartiers excentrés laissés à l’abandon ou d’insécurité (risque d’incendie), des riverains redoutent la prolifération d’insectes et de graminées néfastes à l’homme et à l’animal. Habitant le quartier Limayrac et membre de l’association Toulouse Avenir, Jean Malbert, qui a enseigné l’écologie pendant plus de trente ans au lycée agricole d’Auzeville, a dénoncé auprès de la mairie une gestion plus hasardeuse que différenciée. Il évoque ainsi des risques pour les asthmatiques ou les gens souffrant d’allergie : lors de la floraison, l’air se concentrerait en pollen, ce qui rendrait difficile les promenades dans les espaces champêtres.
Par ailleurs, les chiens seraient sensibles au développement de certaines graminées comme « l’orge des rats », ces courts épis au poil dru qui foisonnent dans les prairies. « On les observe surtout au mois de mars confirme un vétérinaire. Ils peuvent se planter dans les paupières du chien et provoquer des abcès en se plantant dans les pattes de l’animal. » Enfin, les jachères urbaines constitueraient un terrain de jeu inespéré pour les tiques, important vecteur de maladies. Le vétérinaire est plus sceptique :« Les tiques n’ apparaissent pas comme cela. Le plus souvent, elles sont portées par les chiens et tombent au sol où elles pondent. Les larves remontent ensuite le long des tiges. On trouve quand même assez peu de tiques en milieu urbain. Il faudrait que des chiens, pour qu’ils en soient porteurs, reviennent d’un séjour à la campagne. En revanche, le non-entretien des espaces verts peut favoriser la prolifération des aoûtats, qui attaquent la peau et démangent terriblement ».
Adjointe aux espaces verts, Michèle Bleuse doute « que laisser pousser de petites zones avec des graminées soient la principale cause des allergies ; le pollen en effet voyage sur de très longues distances. Quant aux tiques, si elles viennent coloniser un site herbeux, c’est qu’un animal les y a emmenées. Par ailleurs des graminées comme l’orge des rats ne sont pas observées sur toute la ville et il existe aussi des sites tondus réservés aux promenades avec des chiens ». L’élue considèreque 80% des insectes que favorise l’apparition de prairies urbaines « sont utiles ». Un bilan doit bientôt être établi pour tous les secteurs de la ville. « On va apporter des ajustements » promet Michèle Bleuse.
S.M.
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