Nous rappelons qu’en novembre 2010, nous avions soutenu l’initiative à Toulouse d’une votation citoyenne sur ce sujet. Le résultat du scrutin organisé par le Conseil des résidents étrangers, la LDH et la municipalité avait été sans appel : 93% des votants favorables au droit de vote et d’éligibilité.

Nous rappelons que l’engagement en faveur du droit de vote des étrangers aux élections locales était la 50ème proposition de campagne de François Hollande. Le gouvernement semble aujourd’hui oublier cet engagement, ou le repousser à la législature suivante. Pour notre part, nous refusons que la peur du Front National, l’argument de la contrainte de la majorité des 3/5ème au Congrès ou d’un nécessaire référendum retardent cette mise en œuvre.

On estime qu’à Toulouse, 14% des salariés et 12% des étudiants sont des ressortissants de pays extérieurs à l’Union européenne. Ils payent des impôts, contribuent à l’activité économique, enrichissent la vie associative, scolarisent leurs enfants, utilisent les mêmes transports publics... Pourtant, le droit démocratique le plus élémentaire, celui d’exprimer des choix de proximité, ne leur est toujours pas accordé par la France, alors que 17 pays de l’Union européenne l’ont fait, partiellement ou totalement.

Il est temps que notre pays se dote d’une loi de nature à favoriser l’implication des étranger(e)s non communautaires dans la vie publique et à renforcer leur intégration dans la communauté française, dès les élections de 2014 !

Régis Godec, président du groupe EELV à la Ville de Toulouse
Antoine Maurice, président du groupe EELV à Toulouse Métropole
Guillaume Cros, président du groupe EELV à la Région Midi Pyrénées