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  • 8 mars 2013. Interview
    La transition énergétique commence à l’échelle locale

    Début 2013, le Gouvernement a lancé le débat national sur la transition énergétique, prélude à une loi qui sera présentée cet automne. Ce chantier qui engage l’avenir de notre pays doit répondre à trois enjeux principaux : un enjeu majeur de réduction des émissions de gaz à effet de serre, face à l’accélération rapide et extrêmement inquiétante des changements climatiques observés. Un enjeu social de lutte contre la précarité énergétique. Et un enjeu économique de réduction de notre dépendance énergétique, alors que le déficit commercial de la France s’élève en 2012 s’élève à plus de 67 milliards d’euros, en grande partie à cause de la facture énergétique. Cette transition doit être mise au cœur de la politique industrielle de notre pays, car elle peut créer des centaines de milliers d’emplois. La révolution énergétique n’est pas une contrainte, mais une formidable opportunité pour sortir de la crise !

    Les collectivités locales agissent déjà, à l’image de la Communauté urbaine Toulouse Métropole : dans le cadre de son Plan Climat Energie Territorial (PCET) elle a mis en place depuis un an une Autorité organisatrice de l’énergie (AOEn) voulue par les écologistes, qui jette les bases d’une véritable politique énergétique à l’échelle de notre territoire. Président de la Commission Environnement et Développement durable de Toulouse Métropole, Antoine Maurice est l’animateur de cette mobilisation.

    Interview en forme de tour d’horizon des enjeux.

    Pourquoi une communauté urbaine s’occupe t-elle des questions énergétiques ?
    Antoine Maurice - Parce que la mutation à opérer appelle une mise en mouvement de tous les acteurs, de l’Europe au local ! Compte-tenu de leurs périmètres d’intervention toujours plus larges, et parce qu’elles ont la connaissance la plus fine des problèmes et du potentiel de leurs territoires, les intercommunalités et les collectivités locales sont incontournables pour mettre en place de nouvelles politiques énergétiques. On a tendance à oublier que l’énergie ça n’est pas que l’électricité ! Et les compétences de Toulouse Métropole lui permettent de lutter contre l’étalement urbain, de développer les mobilités alternatives à la voiture, de soutenir les circuits courts avec une agriculture aux portes de la ville... ce sont autant de leviers pour rendre notre agglomération plus sobre et plus efficace. Par exemple dans le domaine de l’habitat, une étude commandée par la communauté urbaine vient de paraître. Elle a identifié 4000 logements "dégradés" dans le centre de Toulouse, qui témoignent de la hausse de la précarité énergétique. A nous d’engager un plan ambitieux pour aider les propriétaires de ces logements à les rénover pour en améliorer la performance thermique. La mesure est inscrite dans le Plan Climat Energie Territorial (PCET), dont l’une des actions phares sera l’accompagnement et le soutien financier aux particuliers pour réaliser des économies d’énergie dans leur logement. Il faut maintenant la concrétiser.

    En quoi consiste concrètement l’action de l’Autorité Organisatrice de l’Energie ?
    Antoine Maurice - Je rappelle tout d’abord que les objectifs généraux qui sous-tendent notre action sont les "3x20" du "Paquet énergie-climat" européen : réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre ; accroître de 20% notre efficacité énergétique ; porter à 20% la part des énergies renouvelables dans notre consommation énergétique et doubler la production d’énergies renouvelables sur le territoire. Ces objectifs sont bien sûr intégrés au PCET que nous avons adopté il y a un an. Dans le même temps nous avons créé cette Autorité Organisatrice de l’Energie (AOEn). C’est une affirmation politique du rôle à jouer par la collectivité, en même temps que la préfiguration d’une véritable gouvernance locale de l’énergie. L’AOEn est organisée de manière transversale aux services de Toulouse Métropole, pour favoriser une stratégie globale et cohérente, notamment sur la performance et l’approvisionnement énergétique des nouveaux projets urbains et du patrimoine existant, ou sur les achats publics. Elle accompagne aussi la mission de conseil aux particuliers qu’assure l’Espace Info - Energie, conçu pour donner une information neutre et indépendante des opérateurs privés sur la sobriété énergétique.

    Pour 2013 deux actions principales ont été lancées :
    - la mise en place d’un schéma directeur des énergies renouvelables. Il nous permettra de disposer d’un diagnostic de l’existant et d’identifier les zones à fort potentiel pour le développement de l’ensemble des énergies renouvelables (photovoltaïque, biomasse, éolien...). La zone d’implantation d’un parc de production d’électricité photovoltaïque est déjà à l’étude. L’objectif est de parvenir à un plan d’actions à l’automne 2013.
    - Par ailleurs nous travaillons sur la création d’un Conseil Métropolitain de l’Energie, qui permettra d’associer les principaux acteurs de l’énergie (collectivités et ADEME, entreprises du secteur, milieu universitaire et associatif, usagers) à la réflexion de la Communauté urbaine.

    Qu’attendez-vous de l’action du Gouvernement ?
    Antoine Maurice - D’abord qu’elle donne aux collectivités locales et aux intercommunalités les moyens d’être véritablement maîtres d’oeuvres de la transition énergétique sur les territoires. Formellement les collectivités locales sont les autorités organisatrices de la distribution de l’énergie depuis 1906 ! D’ailleurs, on le sait trop peu, ce sont elles les propriétaires des réseaux qui amènent le gaz et l’électricité dans nos logements, les opérateurs n’en sont que les concessionnaires ! Mais en réalité elles n’ont pas réellement de pouvoir prescriptif vis-à-vis des opérateurs. Pour faire des collectivités locales des interlocuteurs légitimes, il faut leur donner le statut d’autorités organisatrices de la transition énergétique, comme elles le sont déjà pour les transports. C’est indispensable pour favoriser la création d’un véritable service public local de l’énergie. Voilà l’une des principales questions auxquelles devra répondre le débat national en cours de lancement, avec pour enjeu une traduction dans la loi de programmation sur la transition énergétique qui sera présentée à l’automne 2013.

    Par ailleurs pour faire baisser la facture énergétique et reconvertir notre économie, il va d’abord falloir investir. C’est dire que la transition énergétique est peu compatible avec les politiques d’austérité budgétaire...

    Pour aller plus loin...

    - Le site du débat national sur la transition énergétique : http://www.transition-energetique.gouv.fr

    - La page de l’espace Info Energie animé par Solagro : http://www.solagro.org/site/249.html

    Cette interview a été publiée dans notre Lettre d’informations de mars 2013. Pour recevoir nos Lettres sur vos messageries, envoyez un mail vide avec pour objet "Inscription lettre" à lesverts@mairie-toulouse.fr

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