Vendredi et Samedi plus de cent personnes ont débattu, étudié, travaillé, échangé sur leur vision du projet urbain de la Cartoucherie pendant trois demi-journées intenses. Nous avions réunis les urbanistes Alain Marguerit et Bernard Paris auteur du projet de ZAC, mais aussi des associations culturelles, écologistes, représentantes des personnes en situation de handicap, des promoteurs, des urbanistes, des représentants d’institutions proches du site (CHU Purpan, le Zénith, l’ICAM, le lycée hôtelier…) ou bien encore des simples riverains, et des élus des collectivités territoriales… Des échanges très constructifs se sont déroulés pour tenter de définir les contours d’un projet urbain ambitieux en terme d’engagement pour la protection de l’environnement, la mixité sociale, la création d’une convivialité urbaine, et d’un dynamisme économique.
C’est certainement la première fois à Toulouse qu’une telle démarche est entreprise pour la réalisation d’un projet urbain, l’enjeu de ce projet le méritait bien… Un site de plus de trente hectares, qui sera desservi par le tramway à la fin de l’année 2010, sur lequel viendront s’installer près de 3000 logements, des commerces, des équipements publics, des entreprises. Un projet qui s’engage à porter le plus loin possible les exigences du développement durable, et dont le Maire de Toulouse a accepté de me confier le pilotage.
A la conclusion de ces échanges il est apparu manifeste à tous les participants que le croisement des regards d’acteurs permettait de faire émerger une forme d’intelligence collective qui ne peut pas surgir d’un simple dialogue entre les élus et les opérateurs, qui serait ensuite simplement présentée aux habitants.
C’est donc sous l’angle de la co-construction que nous abordons la définition de cet éco-quartier, abordant ainsi sa construction sur la question essentielle de la “gouvernance”. En effet, il me semble que c’est sans doute la question fondamentale de la mise en place de mesures réellement efficaces sur le plan de la protection de l’environnement. Car, nous ne risquons l’échec si nous nous réfugions sur des questions uniquement techniques, sur la définition de normes par le haut, qui viendraient s’imposer aux habitants. C’est bien une nouvelle façon de vivre en ville qu’il s’agit d’inventer pour être à la hauteur des enjeux écologiques du XXI ème siècle.
Les participants sont très largement tombés d’accord pour appliquer une exigence de densité sur cette opération, de telle manière à lutter contre l’étalement urbain qui a fait des ravages à Toulouse et qui fait que l’agglomération s’est développée en “tache d’huile”, causant des problèmes cruciaux sur les infrastructures de transport, la disparition des terres agricoles et des espaces naturels, mais aussi sur l’imperméabilisation du sol. Qui dit densité ne dit pas nécessairement immeuble de grande hauteur, et l’exigence d’une composition urbaine capable de s’intégrer dans le bâti existant doit être respectée. La question de la hauteur doit donc être traitée différemment sur l’avenue de Grande-Bretagne (qui sera atteindra une largeur de presque 40 m), et les coeurs d’ilôt. La Place des halles sera certainement le lieu emblématique de ce quartier et accueillera des commerces, des services publics et des lieux de convivialité.
On en reparle très bientôt…
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