Pour Philippe Goirand, en charge de ces questions, un tel objectif ne peut être atteint que par une politique globale, alliant infrastructures et accompagnement de la pratique (services, vélo écoles, communication…). La première des priorités est de sécuriser par des pistes ou bandes cyclables tous les grands axes : rues de la République, St-Michel, avenues Crampel, Honoré Serres, Allende, allées de Barcelone, place de la Daurade, boulevard Duportal, route de Fronton, d’Espagne, accès au Canceropôle et à Langlade par la digue de la Garonne… ce sont 19 km de voies cyclables qui ont été réalisés en 2009, pour un budget de 4 millions. Mais de nombreuses discontinuités subsistent et la rue n’est pas extensible : tous les élus concernés doivent donc s’accorder pour donner plus de place au vélo par rapport à la voiture. Pour les axes secondaires, l’objectif est d’en faire des zones apaisées avec double-sens cyclable. Une zone 30 test est réalisée dans le quartier des Chalets et une première zone de rencontre dans le quartier St-Michel. Le chantier est vaste : 700 à 800 km de zone 30 doivent être réalisés, rien qu’à Toulouse, et 240 autres sont à mettre aux normes !

Au Grand Toulouse, le groupe de travail Vélo piloté par Philippe Goirand élabore une stratégie commune. Des études sont en cours sur une charte technique des aménagements, le stationnement et les services dédiés au vélo. Le vélo est désormais considéré comme un mode de déplacement à part entière. Reste à lui donner la place et les moyens qu’il mérite, au service de ses utilisateurs de plus en plus nombreux.