Les places de parking libres signalées sur son téléphone portable. C’est le principe du système de stationnement intelligent testé par le Grand Toulouse dans les rues de la Ville rose. Développé par une start-up toulousaine, le concept Lyberta est actuellement expérimenté sur quarante places dans le quartier Compans-Caffarelli. Des capteurs installés sur la chaussée et reliés à un serveur central permettent aux automobilistes de connaître, en temps réel, les places disponibles. «  60 % de la pollution urbaine est liée à la recherche d’un parking, explique Alexandre Marciel, vice-président de la commission voirie au Grand Toulouse. Cela permet de gérer au plus juste l’espace public  ».

Les Verts craignent plus de voitures

Fonctionnant sans GPS, ni satellite, ce stationnement intelligent pourrait être gratuit pour l’usager, adhérent ou pas. Si l’expérimentation est jugée concluante en février 2011, le concept pourrait être généralisé à toute la ville puis à l’agglomération. Un projet critiqué par les Verts toulousains qui redoutent toujours plus de voitures en centre-ville. «  Nous nous interrogeons sur l’objectif poursuivi par cette expérimentation, indique Stéphane Coppey, membre de la commission voirie au Grand Toulouse. S’il s’agit de réduire la place de l’automobile en ville en privilégiant le stationnement résident, pourquoi pas. Mais si cela facilite le parking en général, c’est un afflux de véhicules que nous obtiendrons avec des conséquences en matière de pollution et de bruit  ». Des inquiétudes infondées pour Alexandre Marciel qui assure que «  le système propose aussi aux usagers des alternatives à la voiture comme les transports en commun ou le vélo quand aucune place n’est disponible dans un périmètre de 300 mètres  ».

Julie Rimbert