Dans son article paru dans le Libération du 3 août, titré en première page "la bio sur la banc des accusés", la journaliste se réfère à une "méta-étude" (agrégat d’études) concluant que les produits bio n’ont pas d’avantage nutritionnel par rapport aux autres. Jusque là, pas de problème. Mais l’article laisse penser qu’ils ne seraient pas meilleurs pour la santé des consommateurs.
Il est intéressant de s’arrêter sur l’objectif de cette opération de communication : associer strictement santé et valeur nutritionnelle des produits et déqualifier de ce fait l’avantage des produits bio en matière de santé. Oubliées les autres substances ajoutées - engrais, pesticides ("objet d’une prochaine étude") ! Oubliées les manipulations génétiques ! Oubliée la multiplication des cancers !
On est dans le schéma caricatural avec les consommateurs bio soucieux de la planète et puis les autres qui, ne recherchant qu’un bienfait personnel, pourraient - aux dires de la "méta-étude" - très bien consommer du non bio.
Or, c’est en s’adressant aux individus, pour leur santé, leur emploi, leur qualité de vie... que l’écologie peut devenir majoritaire. Il ne s’agit plus d’opposer le collectif à l’individuel, mais de faire en permanence le lien entre les deux. C’est plus évident, concret et bien moins moralisateur. Nous ne sommes pas des anges, nous voulons juste vivre mieux !
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