Car à l’issue des discussions sur le budget primitif 2014, le maire, qui venait de siffler la mi-temps de la séance, a fait adopter au pas de charge l’ensemble des délibérations du chapitre Finances, interdisant toute explication de vote par les groupes politiques.

Nous nous étonnons de cette pratique bien peu sportive, inhabituelle dans l’enceinte du Conseil. Elle ne nous a pas permis d’exposer les raisons de notre opposition à ce financement :

Pour une opération d’un coût total estimé à près de 35 millions d’euros, la Ville de Toulouse et Toulouse Métropole verseront chacune 8 millions d’euros, qui viendront s’ajouter aux financements du Département, de la Région et de l’Etat (à hauteur d’environ 6 millions chacun). Nous ne nous opposons pas en soi à l’accueil de cette compétition par Toulouse. Mais nous ne pouvons pas accepter qu’il repose sur un tel niveau d’investissement public, car de toute évidence l’accueil de quelques matches n’est pas une dépense prioritaire pour l’amélioration du quotidien des Toulousain(e)s. Or à travers ce plan de financement, le contribuable sera sollicité 4 fois : au titre de la Ville, de la Communauté urbaine, du Département et de la Région.

Nous relevons par ailleurs le peu d’empressement du principal usager de cet équipement, le TFC, dont le président Olivier Sadran déclarait le 12 septembre dernier dans la presse locale : "on a aussi les travaux du Stadium qui sur trois ans vont générer un manque à gagner estimé entre 5 et 7 millions d’euros (NDR : pour le TFC). Après, je vais vous dire : c’est la crise et si l’argent public doit aller ailleurs qu’au football et au TFC, je trouve cela tout à fait normal !"

On ne saurait mieux dire.