10 ans après, le DAL s’exprime de nouveau à Toulouse. Dans le plus beau des symboles, un immeuble privé, trois corps de bâtiments en plein centre ville, une courette verdoyante, totalement inhabité, et pire, à l’abandon, les militants du Dal occupent les lieux avec une dizaine de famille. En façade des banderoles : "Ministère de la crise du logement, antenne toulousaine".
C’est là que nous nous sommes rendus, deux élus Verts et moi-même pour une petite visite de courtoisie. Nous sommes reçus dans une loggia à droite sous le porche. Quelques militants entament le dialogue :
Nous ne vous ferons pas visiter les lieux, c’est le logement des familles.
Que pensez-vous de la loi de réquisition ?
Pouvez-vous nous aider ?
Nous espérons que la mairie rachètera l’immeuble pour en faire du logement très social.
En tant que groupe politique allez-vous appuyer notre demande auprès de la mairie ?
Je suis venue pour écouter, pour comprendre, et faire plus éventuellement. Mes collègues également. Ajoutée à la pénurie de logement, organisée politiquement à Toulouse depuis des décennies, il y a les demandes de logements sans cesse renouvelées des étudiants, les turn-over des salariés haut de gamme de la mono industrie locale, les migrations attractives des nordiques vers le sud qui grossissent la ville et accroissent les besoins.
Dans ces conditions, le DAL pose la question essentielle sur laquelle s’appuie leur légitimité : application de la loi de réquisition, pour sortir les personnes de la rue, lieu de violence pour les pauvres, les jeunes, les femmes et même maintenant les enfants.
Pourquoi la propriétaire, puisqu’il paraît que c’est une femme, laisse t –elle les lieux en l’état ? Il y a pourtant des aides à la location... la mairie et le conseil général font des aides à la rénovation d’habitation en contrepartie de location sociale. Les « DAL « veulent que la mairie préempte l’immeuble, mais la propriétaire veut-elle vendre ?
C’est Martine Croquette qui suit le dossier. Sûr que sa sensibilité saura négocier au mieux cette situation. Je lui fais confiance.
Pour nous les Verts, nous leur proposons l’information et l’action dans l’habitat collectif. C’est pour nous une source de renouveau citoyen après les maisons Castors, que de s’approprier la source de sa vie intime qu’est l’habitat. Le dossier s’ouvre...
Nous le suivrons avec attention.
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