On peut retirer un enseignement de la crise économique qui éclate bruyamment cet automne : on ne peut désormais plus prétendre que le libre-échange sans limite conduit à un monde meilleur. Quand on pouvait croire que tout allait pour le mieux, les profits réalisés grâce à la dérégulation étaient privatisés ; aujourd’hui que l’on ne peut continuer à s’illusionner, les gouvernements européens comme américains sont contraints de mutualiser les pertes.

Pire encore : à cette crise économique et sociale s’ajoute la crise environnementale. Les produits alimentaires et l’énergie n’étant pas des ressources inépuisables, le modèle de développement fondé sur le toujours plus ne peut durer. Cessons de faire plus, faisons autrement.

Sur le plan international et européen, tout d’abord, il faut inventer un nouveau modèle de développement durable et de redistribution des richesses. Il est urgent d’élaborer des traités internationaux qui supprimeraient les paradis fiscaux, lèveraient le secret bancaire, prendraient des mesures concrètes de lutte contre les délocalisations fiscales et appliqueraient le principe du pollueur payeur.

Quant à l’échelle toulousaine, les effets de la crise sont d’autant plus à craindre que l’économie locale est très dépendante de la conjoncture internationale et qu’elle est fragilisée par sa trop grande spécialisation dans l’aéronautique. Le soutien aux entreprises locales, notamment dans les secteurs porteurs de l’éco-construction et des énergies renouvelables, compenserait cette fragilité.

Et aux projets démesurés préfèrerons un plan de déplacement urbain ambitieux, centré sur la création de lignes structurantes de transports en commun (tramway, bus, train tram) qui desserviraient la banlieue toulousaine, favorisons l’isolation et les capteurs solaires, valorisons les circuits courts de distribution, les produits agricoles locaux, frais et, si possible, bios !

Mais la réflexion doit être plus globale, et nous conduire à une écologie culturelle.
Nous ne désirons pas vivre à Berlin comme à Bamako, à Nantes ou à Toulouse. Pour protéger cette diversité culturelle et économique, nous devons donc penser des développements différents, à l’image de cette Europe fédérale que les Verts appellent de leurs voeux.

C’est en cela que les élus Verts proposent de penser globalement et d’agir localement. Ils vous proposent d’agir pour un monde intégré mais avec des économies diversifiées, des buts différents, des modes de vie variés. Voilà donc le slogan contre la crise économique :

La diversité contre l’uniformisation.

Le groupe des élus Verts du conseil municipal