Huit ans après s’ouvre le procès de la plus grande catastrophe industrielle que la France a connu depuis la Seconde Guerre mondiale, celle du 21 septembre 2001 à Toulouse.
Les gouvernements successifs ont résolument pris le parti des bénéfices industriels. Ainsi la loi Bachelot sur les risques industriels, péniblement votée vingt mois après la catastrophe, exonère-t-elle les industriels de toute responsabilité en proposant aux futures victimes de s’assurer contre les accidents industriels. La législation assimile donc catastrophes naturelles et industrielles ! Nous ne pourrions que nous résigner et subir !
La loi imposait tout de même une nouveauté, la mise en place de Plans de prévention des risques technologiques (PPRT). Eh bien, alors même que le procès d’AZF commence, les sept sites concernés dans notre agglomération attendent toujours l’achèvement de ces plans de prévention. Quel manque de diligence de l’Etat ! Et quel mépris pour les citoyens !
Pendant que victimes et associations peinent à réunir de quoi payer les frais d’avocats, Total a diligenté une enquête interne pour s’affranchir de toute charge – sans rien prouver, sans rien démontrer. Pourtant, la veille même de l’explosion, une note interne dénonçait la profonde déficience de la sécurité du site.
Et malgré cette catastrophe et celles de la raffinerie de la Mède et de l’Erika, Total a affiché cette année là des profits record.
Grande Paroisse est poursuivie pour homicide involontaire et non pour mise en danger de la vie d’autrui. La différence entre ces deux chef d’inculpation réside en ceci : le premier signifie que cet événement est un accident imprévisible, tandis que le second aurait incriminé une gestion pour le moins laxiste qui menait fatalement à cette catastrophe.
Ce chef d’inculpation n’a pas été retenu. La question de la responsabilité du grand pétrolier n’est donc pas posée !
Sauf si le tribunal, le 23 février, décide de retenir la citation à comparaître de Total demandée par 56 Toulousains parties civiles …
Mais ce procès est aussi politique, et c’est pour cela que la ville de Toulouse s’est elle aussi portée partie civile. En effet, pour les Verts, l’enjeu de ce procès est d’établir les faits et les responsabilités véritables ; c’est aussi la réunion et la réconciliation des victimes ; c’est enfin un questionnement sur l’emploi, sur la production et ses coûts réels, et sur nos vrais besoins.
Ce procès est donc politique, puisque c’est une réflexion sur notre société qui est bien au centre des débats.
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