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  • 28 novembre 2010.
    Une salle dédiée aux toxicos à Toulouse : « c’est courageux »
    Libé Toulouse, le 28 novembre 2010.

    Après Bordeaux et Marseille, la ville de Toulouse a voté à la quasi unanimité ce vendredi 26 novembre le principe de l’ouverture d’une "salle de shoot", espace de consommation médicalisé destiné aux toxicomanes les plus précaires qui se piquent dans la rue ou les cages d’escaliers.

    Devant la recrudescence des overdoses et des contaminations au VIH et hépatites, la plupart des pays européens ont adopté ce dispositif. Pas la France, où le sujet ne fait pas l’unanimité politique.

    Le chef du gouvernement François Fillon y est opposé tandis que sa ministre de la Santé s’est prononcée pour leur ouverture dans une interview à Libération.

    Pour les associations qui prennent en charge les toxicomanes, le dispositif a pourtant fait ses preuves. La déléguée régionale de l’Association des intervenants en toxicomanie et addictologie (Anitea), Martine Lacoste salue l’accord de principe voté par la Ville de Toulouse : « c’est une décision courageuse. Ces salles de consommation sont un outil de plus dans une politique globale de santé ». Entretien :

    LibéToulouse : En quoi consistent les salles de shoot ?

    Martine Lacoste : Je n’aime pas le terme de "salle de shoot", il est péjoratif et réducteur. Il s’agit de salles de consommation supervisées dans lesquelles les toxicomanes majeurs s’injectent, sniffent ou fument en présence de médecins, d’infirmiers et de travailleurs sociaux, les produits tels héroïne, cocaïne ou produits de substitution détournés dont ils sont usagers. Dans les pays comme Suisse, Grande Bretagne, Espagne ou Portugal où elles existent, ces salles sont ouvertes 7 jours sur 7, de 8h du matin à 8 h du soir. Dans certaines d’entre elles, le personnel médical supervise les usages derrière des vitres sans tain en privilégiant l’aspect sanitaire. Dans d’autres lieux, l’encadrement est plus visible de façon à encourager le dialogue dans une approche plus sociale.

    Á quel public s’adressent ces salles supervisées ?

    Martine Lacoste : Elle s’adressent en priorité à ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas arrêter. Les personnes qui sont à un tel degré de dépendance sont le plus souvent dans une immense solitude. Il y a parmi elles des migrants et des personnes en errance qui ne viennent pas dans les structures existantes. Outre le fait de réduire les risques sanitaires liés à la consommation, ces salles sont aussi des espaces de lien social et de prévention. Le personnel est là pour aider à engager une réflexion sur la dépendance et les moyens de s’en sortir. Tout en facilitant l’accès aux soins médicaux et à la prévention vis-à-vis des risques d’infection, notamment aux virus du VIH et de l’hépatite. Le but, c’est d’adresser un signe à toutes ces personnes exclues. Leur monter qu’on ne les ignore pas. Qu’ils font partie d’une humanité. C’est la preuve d’une société qui se respecte.

    Que répondez vous à ceux qui s’y opposent ?

    Martine Lacoste : Que leur réticence est légitime et compréhensible ! Au début, je n’étais moi-même pas d’accord car j’estimais qu’il y avait un seuil d’intimité qu’on ne pouvait pas franchir. J’ai changé d’avis au vu des résultats en termes de prévention et de réduction des risques. Cela dit, ces salles ne sont pas une fin en soi.

    Le Conseil municipal vient de voter à la quasi unanimité son accord pour expérimenter ce dispositif à Toulouse...

    Martine Lacoste : C’est courageux. Même si ce dispositif dépend du gouvernement, toutes les expériences de ce type nous montrent qu’elles ne peuvent fonctionner que dans une sorte de contrat social approuvé par les citoyens et leur représentants.

    Quid de l’attitude des services de police dont la mission est de réprimer l’usage et le trafic de stupéfiants ?

    Martine Lacoste : La décision d’ouverture de ces salles est prise au plus haut niveau de l’État. Cela implique une concertation interministérielle pour définir un cadre commun. Á Toulouse, la mise en place de bus d’échanges de seringues, centres d’accueils de jours pour les toxicomanes, s’est toujours faite dans le respect des prérogatives de chacun avec les services de police. Ces derniers ont toujours été respectueux des dispositifs de santé publique. Dans la réflexion commune, il serait certainement utile d’aller visiter une salle de consommation avec des élus de la Mairie de Toulouse, des représentants de la police et de l’Agence régionale de santé (ARS).

    Propos recueillis par Jean Manuel Escarnot

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