Elu du Sicoval, Henri Arevalo a voté contre la délibération présentée. Il déclare : « la nécessaire révision du PDU doit nous amener à faire un vrai bilan et à examiner plusieurs solutions avant de choisir. Toutes celles de nature à désengorger notre agglomération méritent d’être étudiées. Avec ce vote contre, il ne s’agissait donc pas de s’opposer au principe d’une révision, ni d’un nouveau métro, mais de poser le problème de la méthode. Faire valider comme préalable à la révision du PDU, une 3ème ligne du métro et l’abandon d’autres projets déjà inscrits, n’est pas acceptable. Cette méthode ferme le débat avec tous les élus de l’agglomération et la population et hypothèque de fait les autres projets structurants. Nous savons que ce projet de 3ème ligne grèvera lourdement nos capacités d’investissement. Aujourd’hui je redoute que notre agglomération s’apprête à commettre la même erreur qu’il y a 30 ans, lorsqu’elle a fait le choix exclusif d’un petit métro, déjà saturé, au détriment d’un réel maillage de transports en commun de surface capable d’irriguer tous les quartiers et de requalifier les espaces urbains ».

Pour Régis Godec, élu de Toulouse et Toulouse Métropole, le schéma présenté « signe l’abandon sur la durée de ce mandat de toute ambition en matière de transports. En décembre Jean-Luc Moudenc a mis un terme à la contribution supplémentaire versée par la Ville de Toulouse en faveur du développement des transports, amputant de 90 Millions les finances de Tisséo jusqu’à 2020. Dans la droite ligne de cette décision, ce sont tous les projets de transports en commun en site propre inscrits au PDU de 2012 qui sont effacés aujourd’hui, abandon astucieusement maquillé par la mise en place de quelques lignes Linéo. Le temps que Monsieur Moudenc parvienne à concrétiser sa promesse de 3ème ligne de métro (au-delà de 2025), la rocade toulousaine et nos principaux axes pourront continuer à battre des records de bouchons ».

2015 sera l’année du climat, avec l’accueil par la France d’une conférence internationale décisive. Dans ce domaine, Toulouse est mal embarquée pour remporter un « prix de l’excellence ».