La souffrance est terrible au sein des parties civiles depuis l’annonce du verdict du tribunal correctionnel prononcé Jeudi.
En refusant de condamner la société Grande Paroisse, son responsable Serge Biechlin, et en refusant d’inculper la société Total, le président du tribunal, Thomas Le Monnyer a plongé la Ville de Toulouse dans un profond désarroi. Les responsables de l’explosion sont innocentés sous le motif que, malgré la gravité des fautes commises par la filiale de Total et reconnues par le tribunal, le “lien de causalité” ne peut être prouvé entre la société Grande Paroisse et la réaction chimique qui a causé l’explosion.
Pourtant, comme l’explique Maître Stella Bisseuil, avocate de l’association “Familles endeuillées” “La benne, la commission d’enquête interne (CEI) de Grande Paroisse a mis la main dessus, elle savait où elle était, et elle n’a jamais rien dit à la police, elle ne l’a pas mise à la disposition des enquêteurs”. C’est pourtant cette benne qui contenait quelques kilos d’une substance chlorée (DCCNa) qui ont été versés sur un tas de 300 tonnes de nitrate d’ammonium stocké dans un hangar ce qui a entraîné l’explosion qui causera 31 morts et des milliers de blessés….
Si par malheur, un nouvel accident industriel de cette ampleur venait à se reproduire, les responsables du site sauront comment s’y prendre pour être innocentés.
Le parquet de Toulouse a fait appel de cette décision, mais l’espoir est faible d’une modification de ce verdict dans un nouveau procès.
N’oublions pas, par ailleurs, que les Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) qui auraient dû être approuvés depuis le 31 Juillet 2008, pour être conforme à la loi dite “AZF”, sont toujours inexistants. Voir ici...
La justice déjuge, et l’Etat est toujours hors la loi…
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