Nous ne pouvons pas admettre que Grande Paroisse ait été jugé « moralement coupable mais pénalement innocent » en première instance, alors même que ce premier procès a mis en lumière des manquements à la sécurité et des « fautes organisationnelles » de la filiale de Total.

Nous ne pouvons pas admettre l’attitude déloyale de la société Total, qui a dès le lendemain de l’explosion envoyé ses enquêteurs, qui ont accompli seuls sous prétexte d’enquête interne, des actes qui ont été dénoncés par les parties civiles comme des entraves à la justice – et consignés dans le jugement du premier procès. Ainsi des pièces à conviction essentielles n’ont jamais été retrouvées et ont fait défaut à l’information pénale. Au final, la justice a considéré qu’en l’absence de preuve formelle de la responsabilité de l’industriel, elle devait prononcer un non lieu…

Tous nos espoirs sont donc à présent tournés vers le procès qui va débuter. Nous voulons croire que son issue sera différente. Nous serons particulièrement attentifs à la stratégie de Total, qui tentera probablement de faire diversion en mettant en scène des thèses de nature à l’innocenter.

Car l’établissement de la vérité est une nécessité, pour la justice comme pour la réconciliation des mémoires, pour les victimes comme pour notre société, qui doit tirer les enseignements de cette catastrophe industrielle. C’est dans ce même souci de vérité qu’Europe Ecologie – Les Verts sera à nouveau partie civile dans ce procès, durant lequel Gérard Onesta sera entendu en tant que témoin.

Régis Godec, pour les élu(e)s EELV de la Ville de Toulouse
Antoine Maurice, pour les élu(e)s EELV du Grand Toulouse
Guillaume Cros, pour les élu(e)s EELV de la Région Midi-Pyrénées