Regrettable fin d’année 2009 pour les habitants de la grande agglomération toulousaine confrontés à une semaine de grève du métro…Pierre Cohen a ajouté à la confusion en décidant de devenir lui-même Président de Tisséo, en lieu et place de notre collègue Vert Stéphane Coppey. Cette décision unilatérale nous contraint à des explications et des repositionnements.

Derrière les justifications

Les statuts de Tisséo ont été conçus pour obliger les trois collectivités qui en sont membres au consensus sur les investissements. Dans ce contexte, les élus Verts ont toujours privilégié le dialogue à la confrontation - y compris sur le dossier controversé du prolongement de la ligne B.

Nous savons en effet tous que ce n’est qu’à l’échelle d’un large territoire que l’on pourra remédier à l’asphyxie de l’agglomération. Cette vision, portée par Stéphane Coppey, prenait en compte la nécessité de préserver la solidarité territoriale et d’agir vite. C’est sur ce projet que nous avons été élus ensemble.

Or, les positions inflexibles de certains ont entraîné la paralysie de la mise en oeuvre de notre projet politique pour les transports. C’est toute l’ambition du Plan de déplacements urbains (le PDU, qui organise les transports pour les vingt ans à venir) qui est aujourd’hui compromise. Et Pierre Cohen pense pouvoir remédier à ce blocage en prenant la tête de Tisséo comme s’il pouvait être l’homme providentiel !

Les conséquences pour la majorité

Le Maire a délibérément mis un terme à l’entente politique entre nos groupes au sein du Conseil municipal, utilisant notre collègue Stéphane Coppey comme un illusoire fusible : est-ce cela, faire de la politique autrement ? Nous en prenons acte et en tirons toutes les conséquences.

C’est ensemble que nous portions cet ambitieux PDU. Un projet qui conjuguait problématiques sociales et environnementales. C’était le choix exprimé par les Toulousains en votant pour notre liste commune.

Pierre Cohen a brisé ce lien de solidarité qui nous unissait. C’est un gâchis regrettable. Dorénavant, nous agirons au seul regard des engagements, communs, pris devant les électeurs.

Les Toulousains montrent à chaque élection qu’ils font confiance aux écologistes pour assumer leurs responsabilités politiques. C’est donc devant eux que, sans taire nos différences, nous poursuivrons notre action avec vigilance et détermination !