La crise, qui agite depuis
plus d’un an le Syndicat
mixte des transports de
l’agglomération toulousaine, le SMTC-Tisséo, serait-elle
enfin en voie de résolution ? Au
cœur de la discorde : le prolongement de la ligne B jusqu’à Labège,
défendu par la Communauté
d’agglomération du sud-est toulousain, le Sicoval, mais refusé
par la Communauté urbaine du
Grand Toulouse (CUGT), toutes
deux membres du SMTC-Tisséo.
Conséquence,- lors du comité syndical du 14 décembre dernier, le
Sicoval et le SITPRT (syndicat qui
regroupe des communes du sud-
ouest et du nord-est toulousain)
, l’autre collectivité membre du
SMTC - ont refusé de voter le projet de la ligne Envoi, qui doit relier
l’aéroport fin 2013, et le budget.
Autre dossier bloqué : le Plan de
déplacements urbains (PDU).
Pour renouer le dialogue avec
les autres collectivités locales au
sein du SMTC et « en finir avec les
dérapages en matière de gestion
et remettre de l’ordre », le président de la CUGT a donc décidé
de reprendre en main les transports en commun... en « destituant » le président de Tisséo, le
Vert Stéphane Coppey, et en se
faisant élire en lieu et place de
l’écologiste, lors du comité syndical du SMTC, ce mardi. Ce coup
de force, ainsi que le qualifient
les Verts, « pas très élégant »
selon l’aveu d’un élu socialiste, a
curieusement remis autour de la
table les « frères ennemis » après
le comité syndical de la CUGT, le
21 décembre dernier, où a été voté
le renouvellement de ses représentants au SMTC. Dernier coup
d’accélérateur, même si les socialistes s’en défendent : l’approche
des élections régionales. La poursuite des divisions dans leur clan
pouvait être préjudiciable sur le
plan électoral. Depuis, donc, le
23 décembre, le Sicoval et la CUGT,
ainsi que le SITPRT, ont planché
ensemble pour sortir la feuille de
route du devenir des transports
en commun dans l’agglo.
Le retour d’une gouvernance partagée
Cette feuille de route a fixé plusieurs objectifs : la mise en œuvre
de l’ÉPIC par une installation, dès
le mois de janvier, de son conseil
d’administration ; celle d’un dialogue social avec les personnels ; le
lancement d’une étude sur le prolongement de la ligne B ; la définition, avec tous les partenaires,
de la hiérarchisation des projets figurant au PDU ; la recherche d’un équilibre budgétaire ; et
l’ouverture d’une discussion avec
la Communauté d’agglomération
du Muretain et le Conseil général
delà Haute-Garonne, voire avec la
Région Midi-Pyrénées, afin d’ins-
crire les transports dans le cadre
du développement durable.
De quoi faire sourire amèrement
l’ex-président de Tisséo, Stéphane
Coppey, présent au conseil de ce
mardi. « Pierre Cohen invente des
raisons bidons pour expliquer un
acte politicien. Exemple : sur la
ligne B, il y a déjà eu des études
qui ont montré que le métro est
le système le plus efficace pour répondre aux besoins des habitants. Relancer une étude ne sert
donc à rien ».
« Faux, rétorque Pierre Cohen, car
il s’agit défaire une étude objective co-pilotée par l’ensemble des
partenaires ». Et, surtout, « de définir les projets qui seront retenus dans le PDU avec leurs financements, car tant que l’on ne dit
pas qui finance, parler de projets
et de maillages exponentiels n ’est
que du baratin », poursuit le nouveau président. Le baratin, il devra
l’éviter à tout prix avec le Sicoval,
qui se dit confiant, mais qui n’exclut pas le retour des perturbations après mars...
FLORENCE GUILHEM
Ne nous y trompons pas ! Ce n’est pas parce que le Sicoval a renoué le dialogue avec la Communauté urbaine
du Grand Toulouse (CUGT) au sein de l’autorité organisatrice des transports dans l’agglomération toulousaine,
et a voté ce mardi pour son nouveau président, autrement dit Pierre Cohen, qu’il est rentré dans les rangs
pour autant. Pas plus qu’il ne lui a signé un chèque en
blanc. Autrement dit, « cela n’engage en rien l’avenir.
Nous ne venons pas de signer un
contrat de mariage, et rien ne
dit que nos relations seront sans
ombrage », prévient Christian Lavigne, le représentant du Sicoval
au SMTC-Tisséo, et premier vice-président de cette instance.
Mais, quoi qu’il dise, le Sicoval
a bel et bien accepté d’écouter
et de prendre en considération
les propositions de Pierre Cohen. Parmi elles : le lancement
d’une étude objective sur le
prolongement de la ligne E pour
affiner les différents systèmes
qui peuvent être mis en place
dans le sud-est toulousain, la
hiérarchisation des projets à lancer pour l’agglo, qui
va payer et quoi,..
Conclusion : si le torchon ne brûle plus autour de là
question du prolongement de la ligne B entre le Sicoval
et la CUGT, rien n’assure que cela soit définitif. Car,
pour le Sicoval, nul doute que « ce projet se fera sous une
forme ou une autre. Aussi, si pour une quelconque raison
le prolongement de la ligne B était abandonné, je ne réponds de rien sur notre position par rapport au mode de
gouvernance de Tisséo », répond Christian Lavigne.
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