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  • 4 avril 2011. Conseil municipal du 1er avril 2011
    L’essentiel du conseil
    Le conseil s’est ouvert sur les élections cantonales, le bilan de mi-mandat, la situation du Japon et la catastrophe nucléaire de Fukushima, tandis que de nombreux sujets locaux dont la vidéosurveillance ont été débattus au cours de 116 délibérations. Les élus écologistes ont présenté un voeu relatif au nucléaire.

    Les liminaires

    Le Maire est tout d’abord revenu sur les résultats des élections cantonales. Si les bons résultats de la gauche enthousiasment, l’abstention comme la montée du populisme et de l’extrémisme avec le FN inquiètent. C’est une situation qui doit interpeller l’ensemble des responsables politiques a-t-il ajouté, regrettant le refus du président de l’UMP 31 de se déclarer en faveur du vote républicain. Pierre Cohen a ensuite rappelé que la construction d’une véritable métropole offrait une ambition forte pour l’avenir de Toulouse. Enfin, il est revenu sur la montée de la violence, un enjeu de société qu’il souhaite traiter sans céder à la stigmatisation.

    Au nom des élus Europe Ecologie – Les Verts, Régis Godec s’est également exprimé sur les résultats des élections cantonales qui confirment l’ancrage de l’écologie politique et le ralliement de nombreux citoyens. Ainsi, en Haute-Garonne, l’écologie fait son entrée au Conseil général, avec l’élection de Patrick Jimena, personnalité engagée sur le terrain social, sur le canton XIII. Cependant, la satisfaction est loin d’être entière puisque ces élections sont surtout marquées par la montée du populisme et de la xénophobie, ainsi que d’une abstention traduisant le rejet d’une politique où la communication tend à remplacer le débat de fond. Régis Godec a appelé les responsables politiques à en tirer tous les enseignements, à sortir du jeu des petites phrases et du tropisme médiatique. A cet égard, a-t-il précisé, Nicolas Sarkozy excelle à détruire le débat démocratique pour flatter son électorat droitier, démontrant ainsi son incapacité à devenir le président de tous les Français. Ainsi en 2011, à l’heure où nous sommes engagés dans un conflit militaire en Libye, il nous est douloureux de revoir les scènes de fraternisation que le gouvernement a pris le soin d’organiser en 2007, et qui n’ont cessé de tourmenter tous les défenseurs des droits de l’homme. Par ailleurs, le président du groupe écologiste est revenu sur les catastrophes au Japon. Nous devons être solidaires des victimes du tsunami, et nous devons aussi tirer les conséquences de la catastrophe nucléaire. Il doit ainsi y avoir un avant et un après Fukushima, sachant qu’en matière de nucléaire, il est impossible d’assurer de risque zéro. Ainsi, nous sommes tous frappés de la légèreté de l’opérateur Tepco dans la prise en compte du risque. De même, nous devons questionner la prévention et la gestion des installations nucléaires françaises par EDF et Areva. Pour Régis Godec, il est donc temps de réinterroger notre politique énergétique. Si en France le choix du nucléaire est affaire d’État, la question est aussi au coeur des politiques territoriales. C’est ainsi l’objectif du Plan Climat Énergie Territorial (PCET) lancé par le Grand Toulouse de préparer notre territoire à la fin de l’ère de l’énergie à bas prix. Avec un baril de pétrole aujourd’hui à 107 dollars, notre société doit anticiper sa nécessaire transition énergétique. Il faut à présent que l’ensemble des formations politiques prennent en compte le fait que l’écologie ne peut plus être considérée comme un élément périphérique de la question politique, elle est au centre des questions sociales et économiques. Pour finir, Régis Godec a témoigné de la surprise des élus écologistes face aux déclarations du Maire en faveur de l’installation de caméras de vidéosurveillance rue Pargaminières - une annonce qui déroge à la méthode retenue à l’issue du débat municipal sur la vidéosurveillance.

    Pierre Lacaze, au nom du groupe CRC, s’est dit satisfait de l’important travail réalisé à mi-mandat, souhaitant maintenant aller plus loin dans le travail entrepris avec l’ensemble des toulousains. Concernant le scrutin électoral, il a lui aussi fustigé le mélange des genres entretenu par l’UMP locale qui a mis les questions municipales au coeur de la campagne des cantonales. A son tour, l’élu communiste s’est dit inquiet de l’abstention massive et d’un vote FN en hausse. Il a ensuite évoqué l’échec de la politique du gouvernement face à la montée de la violence, alors que la sécurité publique est mise à mal par la diminution des effectifs de police. C’est aussi la capacité de coopération entre collectivités territoriales qui est menacée, de même que les politiques de solidarité et du logement. Enfin, il s’est félicité d’un rapprochement entre les communistes et les écologistes sur la question du nucléaire.

    Quant à François Briançon pour le groupe SRR, il a répondu à l’opposition, raillant ses mauvaises pratiques et ses tentatives de brouiller les cartes tout au long de la campagne des cantonales. A René Bouscatel, président du nouveau groupe Toulouse Métropole, il a décerné son premier diplôme de langue de bois et de politique politicienne, avant de s’indigner du refus de Jean-Luc Moudenc d’appeler les électeurs de l’UMP à faire barrage au FN. Enfin, il a répondu à une accusation récurrente de l’opposition (la mairie se désintéresserait du centre-ville) : un reproche qui est le signe d’une véritable méconnaissance des dossiers et d’un dénigrement systématique.

    Parmi les délibérations

    Un mémorial sera érigé, sous forme d’une oeuvre d’art, sur les lieux de l’explosion pour commémorer la catastrophe AZF. Dix ans après, c’est le signe d’une avancée vers la réconciliation des mémoires. Danielle Charles et Elisabeth Belaubre ont été désignées pour participer au jury de cette oeuvre.

    Deux délibérations ont porté sur la vidéosurveillance, concernant la mise en place d’une Commission des libertés publiques au sein du Conseil local sécurité prévention délinquance (CLSPD) et l’adhésion de la ville à la charte du Forum européen pour la sécurité urbaine (FESU). Pierre Cohen a rappelé que la ville est engagée dans une réflexion concertée pour construire une position municipale non dogmatique, considérant les caméras comme une réponse possible. Antoine Maurice a pour sa part rappelé l’engagement du Maire, il y a quelques mois, de conditionner toute installation de caméras à l’évaluation de leur efficacité et de leur impact sur les libertés publiques. De plus, à la lumière des expertises, les élus EELV se sont clairement prononcés contre de nouvelles caméras, pour le démantèlement du parc existant et la mise en place d’un comité d’éthique. Notre analyse démontre l’inefficacité de la vidéosurveillance rapportée à son coût, et qu’elle ne peut se substituer à la présence policière de proximité, principale garante de la sécurité de nos concitoyens, a précisé Antoine Maurice. Enfin, l’annonce faite par le maire d’une possible installation de caméras rue Pargaminière ne se fonde sur aucun diagnostic connu. Cette procédure déroge donc à la méthodologie que la municipalité s’était elle-même fixée à l’issue des auditions d’experts, a pointé l’élu écologiste ; au contraire Jean-Luc Moudenc a bien sûr, pour sa part, accueilli cette annonce avec enthousiasme.

    L’acquisition de l’ancienne chapelle des Lazaristes, située à proximité de la prison St Michel, répondrait selon Pierre Cohen aux besoins d’équipements publics dans ce quartier, relayés depuis plusieurs années par le comité de quartier St Michel. Par ailleurs, le maire s’est dit plus optimiste quant à l’éventualité d’un classement de l’ensemble du bâti de la prison – classement qui permettrait à la ville d’acquérir la prison tout en conservant les ressources financières indispensables à son réaménagement.

    Elisabeth Belaubre a présenté une délibération portant sur la mise à l’étude de l’optimisation de la collecte et de la réduction des déchets toxiques en quantité dispersées, un premier pas vers une démarche exemplaire.

    Après la communauté urbaine, c’est au tour de la Ville d’accorder son soutien au programme d’investissement du Marché d’intérêt national de Toulouse (MINT), marché de gros assurant l’approvisionnement alimentaire. Le montant global des investissements est conséquent (18 millions au total). Elisabeth Belaubre a fait part de plusieurs réserves qui tiennent au niveau comme à la nature des investissements : c’est une occasion râtée de repenser le rôle du bel outil qu’est le MIN afin qu’il s’ouvre bien davantage aux filières agricoles, dont biologiques, locales. Pierre Cohen, tout en déclarant partager cette volonté de soutenir l’agriculture périurbaine, a répondu qu’il est préférable d’attendre que les filières courtes aient pris leur essor.

    Une délibération a porté sur la mise en place de servitudes d’utilité publique, condition préalable à la cession par la SNPE d’une partie de ses terrains. Si l’objet même de la délibération n’a pas fait débat, puisqu’il s’agit d’assurer l’utilisation future des points de contrôle de la pollution sur le site, les élus écologistes ont demandé à préciser la délibération de sorte que la présence de perchlorate d’ammonium ne soit pas considérée comme un problème mineur. Par ailleurs, ce fut l’occasion de rappeler l’opposition d’Europe Ecologie – Les Verts au maintien des industries polluantes et à risques sur le site de l’Île du Ramier, futur poumon vert de la ville. Or, la vente de la SNPE au groupe privé Safran ne vient pas mettre un terme à ces inquiétudes et le flou reste grand sur la nature des futures activités industrielles. (Vous pouvez télécharger cette intervention en bas de page.)

    Les voeux

    Le voeu sur le nucléaire présenté par le groupe des élus écologistes a été adopté après un débat intense au sein même de la majorité. Le Conseil municipal demande ainsi au gouvernement la mise en œuvre d’une politique de maîtrise publique de l’ensemble de la filière de l’énergie, une évaluation rigoureuse du coût réel de l’industrie nucléaire et un examen transparent et public de l’ensemble des scénarii de politiques énergétiques. (Vous pouvez télécharger le voeu en bas de page.) Lors de ce débat, Régis Godec a réaffirmé l’opposition claire et entière des écologistes à la loi Nouvelle organisation des marchés de l’électricité (Nome), de novembre 2010. Si, alors, les élus EELV n’ont pas voté le voeu du groupe CRC contre la libéralisation de ce marché, c’est justement parce qu’il y manquait la remise en cause de la production électrique nucléaire. Le revirement des élus communistes sur le nucléaire ouvre aujourd’hui la perspective d’un rapprochement.

    Enfin, le voeu relatif au droit au logement et aux expulsions locatives déposé par le groupe CRC a été adopté à l’unanimité de la majorité. (Vous le trouverez aussi en bas de page.)

Documents joints

intervention SNPE

Voeu anti expulsion

Voeu nucléaire


    L’écoquartier de la Cartoucherie n’aura-t-il d’écolo que le nom ?

    Metro - 29 septembre "Alors que la première pierre du chantier a été posée vendredi dernier, les récentes déclarations de la municipalité laissent à penser qu’une plus grande place sera accordée à la voiture. Une perspective qui inquiète les écologistes."Lire la suite

    Antoine Maurice écrit à Jean-Luc Moudenc

    Le Journal Toulousain - 11 septembre "Le 4 septembre s’est tenue à Arnaud Bernard la première réunion publique en vue de l’implantation de systèmes de vidéosurveillance. Vous voulez respecter votre engagement d’augmenter le nombre de caméras (350 en cours d’achat) à Toulouse. J’en prends acte. " Lire la suite

    "Coup de chaud sur le ticket"

    20 Minutes - 10 juillet " « Je vais m’acheter plein de tickets d’avance », décide une mère de famille des Minimes en apprenant que son titre Tisséo favori, le « ticket 10 déplacements », va augmenter de 50 centimes au 1er septembre pour atteindre 13, 40 €. L’autre inflation notable frappera l’abonnement mensuel classique, généralement financé pour moitié par les employeurs, qui coûtera 46, 80 €, soit 3 € de plus." Lire la suite

    Destination Métropole : "Le vélo, un bon plan"

    Juin2013
    2ème partie de cette émission visible en suivant ce lien

    Conseil municipal

    Le prochain Conseil municipal se déroulera le 26 septembre à partir 9H30 à l’Hôtel de Ville. Les réunions du Conseil sont ouvertes au public et retransmises en vidéo sur le site de la Ville.