Président du groupe des élu(e)s EELV, Antoine Maurice a rappelé la position des écologistes : « En avril 2011 nous avons voté contre le PDU, car le projet proposé à l’enquête publique n’était pas à la hauteur des enjeux de notre agglomération en matière de mobilités. Aujourd’hui nous notons les amendements positifs apportés depuis cette date, notamment avec le prolongement de la ligne B de métro jusqu’à Labège, la circulaire tramway en centre ville ou la ligne de BHNS Tournefeuille – Plaisance. Cependant ce PDU reste insuffisant : il ne nous permettra pas d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) inscrits dans notre Plan climat, pas plus qu’il ne comblera en 2020 le retard pris par notre agglomération en matière de transports collectifs et de modes doux. C’est pourquoi les élu(e)s EELV s’abstiendront de voter ce projet lors du conseil syndical de Tisséo. »
Antoine Maurice est également revenu sur l’avis défavorable rendu par les commissaires de l’enquête publique, « dont la pertinence doit être relativisée. Les commissaires se contredisent quand ils critiquent un prétendu « dogmatisme » en faveur des transports collectifs, tout en rappelant les objectifs de réduction des GES et les contraintes de loi sur l’air. Ils prennent également position en faveur d’une 3ème ligne de métro, dont le coût hypothèquerait à lui seul le maillage de l’ensemble du territoire, et ressortent du frigidaire le grand contournement routier, alors que les études ont démontré qu’il absorberait au plus 5% du trafic aux heures de pointe ! Cependant l’ensemble des arguments des commissaires, dont certains valident les positions des écologistes, ne peuvent pas être balayés d’un revers de la main. Cet avis nous oblige à donner une nouvelle impulsion à notre politique des transports, qui est la mère de toutes les politiques de notre collectivité. »
Pour les élus écologistes, cette impulsion repose principalement sur :
Une nouvelle gouvernance et un nouveau pacte budgétaire sur la politique transports, qui mettrait toutes les collectivités (intercommunalités, département, région) autour de la table, dans le cadre d’un syndicat SRU ou d’une Conférence de l’exécutif.
Un pallier à franchir dans l’intégration des communes de Toulouse Métropole à la communauté urbaine, pour qu’elles puissent participer de manière plus soutenue à l’effort de maillage de notre agglomération.
La priorité à donner au financement des transports à l’échelle de notre agglomération, plutôt qu’à des projets coûteux et de moindre intérêt social et écologique (LGV, Parc des expositions).
La réalisation à court terme d’aménagements peu onéreux : voies de bus en site propre, extension des zones où la vitesse est limitée à 30 km/h et création « d’autoroutes cyclables ».
Les bouchons quotidiens dans lesquels s’entassent les habitants de l’agglomération, le prix de l’essence, la qualité de l’air dégradée… autant d’indicateurs que nous avons suffisamment perdu de temps depuis le PDU de consensus qui avait été adopté en 2009.
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