C’est le ministre du plan de Relance qui le dit : ce plan a permis de « créer ou de sauvegarder 250.000 emplois en France » Si donc, vous avez encore un emploi et un peu de bonne foi, veuillez bien considérer que c’est ce plan qui vous l’a sauvegardé.

Le nombre d’emplois crées ou sauvegardés en Midi-Pyrénées ? Le ministre Devedjian aujourd’hui en visite à Toulouse ne dit pas qu’il en sait rien. Il dit : « Nous sommes justement en train de le calculer ».

Ce sont « 940 millions d’€ » que son ministère a engagé dans la région, poursuit-il. La dépense de certains de ces millions n’était-elle pas prévue bien avant que ce plan n’existe ? interroge une journaliste taquine. « Bien sûr », répond l’interrogé :

Tel bâtiment de la Navale devait être armé en 2016, développe-t-il pour illustration. Le Plan de relance fait qu’il le sera en 2009 au grand soulagement des chantiers de Saint-Nazaire qui manquaient de travail. Patrick Devedjian, accélérateur de l’économie.

Concernant la région toulousaine, ce sont les investissements ferroviaires entre Castres et Mazamet qui sont mis en avant dans la documentation ministérielle. En fait, l’État en panne de fonds au moment de régler la facture de ces travaux avait envoyé son préfet solliciter la région pour qu’elle paie à sa place contre promesse de la rembourser. C’est le remboursement de cette dette qui est maintenant comptabilisé dans ce plan.

Qui paie ses dettes s’enrichit politiquement. L’optimisme, c’est un métier.

Les élus Verts de Toulouse reprochent au ministre de recycler en dépenses nouvelles des fonds programmés dans les contrats de plan État-région de 2000-2006. Et de ne rien entreprendre concernant la « reconversion écologique de l’économie » prévue par le Grenelle de l’Environnement. « Ridicule », leur répond-il.

Pour sa défense, il cite les 126.000 logements sociaux qui vont être mis aux normes environnementales. C’est peut-être le ministère en charge du Logement qui a mis ce programme au point. Mais c’est celui en charge du Plan de Relance qui assure l’emballage et peut le présenter comme un paquet cadeau.

Pour l’anecdote, Patrick Devedjian qui est aussi président du Conseil général des Hauts de Seine et président de l’Epad assure qu’il votera pour l’entrée de Jean Sarkozy audit Epad. Malgré ses 23 ans et l’absence d’autre diplôme que le bac ? « Je l’aiderai, dit-il. De l’expérience, il en acquerra, il faut bien apprendre »... Le ministre de la Relance relance aussi l’emploi des jeunes.

GLv.