Le Maire a félicité Nicole Belloubet qui quitte son poste de première adjointe en charge de la culture et a rappelé l’importance accordée par la municipalité à la vie culturelle. Il a par ailleurs rappelé l’engagement de la Ville dans la lutte contre l’insécurité, et déplore fermement l’instrumentalisation faite des actes de criminalité par l’opposition. La vidéosurveillance serait la réponse à l’insécurité : Pierre Cohen se dit perplexe mais la municipalité n’éludera pas le débat : une journée durant, les élus municipaux auditeront les tenants et les détracteurs de la vidéosurveillance. Les conclusions de ce débat seront discutées lors d’un prochain Conseil. Enfin, Pierre Cohen a exprimé les inquiétudes de la Ville concernant le conflit social à Airbus et son espoir d’une sortie de crise.
Pierre Lacaze, au nom du groupe CRC, a indiqué que la volonté de faire de la « culture partout et pour tous » doit rester une priorité de la ville.
Le conflit d’Airbus, pour Pierre Lacaze, n’est pas un épiphénomène mais le signe de la crise profonde du capitalisme. Enfin, il a exprimé la solidarité des élus communistes au juge Garzon menacé de poursuites pour son travail d’enquête sur les victimes de la guerre civile espagnole.
Régis Godec, pour les Verts, a également salué le travail réalisé par Nicole Belloubet : un travail que nous devons poursuivre pour être à la hauteur des fortes attentes chez les acteurs culturels. Il l’a félicitée pour son choix de ne pas cumuler les mandats. Les Verts, a-t-il précisé, non seulement croient aux vertus du non cumul et sont en la matière de très bons pratiquants. Régis Godec a mis en évidence un projet d’importance pour notre ville et pour l’agglomération : l’avenir de la base aérienne de Francazal. A la suite du dernier comité de pilotage, les élus Verts prennent acte de la décision de l’Etat de concéder le site aux activités aéronautiques pour une phase transitoire. Mais le caractère transitoire de cette phase n’est-il pas incompatible avec la réalisation d’investissements importants ? N’oublions pas, et la crise sociale à Airbus en témoigne une nouvelle fois, que l’aéronautique représente une mono-industrie facteur de dépendance et de fragilisation pour l’économie locale. Au contraire, l’État pourrait utiliser cette ressource foncière exceptionnelle pour mettre en œuvre nombre de ses engagements, et saisir cette réelle opportunité de répondre aux enjeux de diversification économique et d’urbanisation maîtrisée comme de protection de l’environnement et d’agriculture périurbaine. L’Etat dispose là d’un patrimoine exceptionnel pour mettre en œuvre une opération exemplaire, avec l’aménagement, par exemple, de corridors écologiques (circuits nature depuis la Garonne et le Touch vers la Ramée puis la Confluence Ariège – Garonne), le développement de logements et d’une agriculture périurbaine… c’est toute une diversité d’activités d’intérêt général qui pourrait prendre place sur les terrains libérés par l’Armée. Les élus Verts feront preuve d’une grande vigilance à chaque étape de cette reconversion de la base de Francazal.
Jean-Luc Moudenc, pour le groupe Toulouse pour Tous, a tenu à revenir sur les questions d’insécurité et de sécurité publique. Il invite la Ville à un débat de fond sur cette responsabilité fondamentale, sans attendre de l’Etat la solution. Et il a fait part de ses propositions en la matière au rang desquelles figure bien sûr la vidéosurveillance…
François Briançon, pour le groupe SRR, a lui aussi rappelé la réussite du travail accompli par Nicole Belloubet pour une culture en mouvement à Toulouse. Il s’est ensuite longuement attaché à la question de la sécurité, « sujet complexe et transversal qui doit être traité avec sérieux ». Partout en France, les délits sont en hausse et à Toulouse, cette hausse est surtout notable dans le centre-ville. Il est important de savoir distinguer l’insécurité et l’intranquilité, a-t-il rappelé. Et sur ce premier point, il est crucial de savoir quels sont les moyens déployés par l’Etat pour répondre aux besoins de sécurité des Toulousains. Ainsi, désigner la Ville comme co-responsable au même titre que l’État de la lutte contre la criminalité relève du mensonge… c’est en ces termes, s’est-il plu à rappeler, que Dominique Baudis avait répondu, lors d’un Conseil municipal, il y a quelques années, à un conseiller municipal FN ! Enfin, François Briançon a adressé un ses félicitations à tous les agents du service des espaces verts, qui sous l’égide Michèle Bleuse, a réussi à embellir la ville.
Deux années pour une culture en mouvement Avant d’aborder les premières délibérations, Nicole Belloubet a dressé le bilan de son mandat. Elle a rappelé le chemin réalisé depuis deux ans et l’engagement de toute la majorité dans la rénovation des politiques municipales, tout particulièrement en matière de culture. Le budget de la culture est en hausse et mieux réparti, a-t-elle noté tout d’abord. La municipalité s’est engagée autour de quatre axes prioritaires que sont l’accès de tous à la culture, le soutien à la création culturelle, la diversification des esthétiques et des pratiques, la mise en œuvre d’un véritable maillage culturel territorial avec une dynamique de partenariat avec les structures de proximité et à l’échelle communautaire. Pierre Cohen est garant du projet culturel et elle souhaite qu’il reste une priorité pour la municipalité. Nicole Belloubet a également exprimé ses remerciements aux acteurs culturels toulousains, ainsi qu’à tout le personnel du service culture. « Beaucoup a été fait mais beaucoup reste à faire » a-t-elle conclu. Le Conseil a ensuite procédé à l’élection de Gisèle Verniol au poste de première adjointe en charge de l’éducation et Isabelle Hardy à celui d’adjointe de secteur.
Délibération 13 sur le rapport d’avancement du Grand projet de ville (GPV)
Claude Touchefeu a présenté l’ambition de la ville pour améliorer les conditions de vie des habitants et lutter contre les logiques de discrimination. Elle a aussi prévenu des limites de l’action locale et des carences de l’Etat en la matière. Notre ville ne peut, seule, contrecarrer la tendance générale à la précarisation des ménages en situation de fragilité économique.
Le GPV à Toulouse tient à préserver le lien et la cohérence entre les politiques de renouvellement et de cohésion sociale. Depuis deux ans, la municipalité s’est attachée à mobiliser et à redynamiser l’ensemble des partenaires du GPV, à diversifier les modes de concertation avec les habitants avec des initiatives comme les « diagnostics en marchant ».
Le travail se poursuit sur Bagatelle, Faourette, Papus, Tabar, où la municipalité a souhaité donner une ambition plus forte, avec un engagement renforcé en termes de partenariats, d’animation et d’accompagnement.
Dans les quartiers Mirail, Bellefontaine et Reynerie, il a été nécessaire d’apporter des réajustements importants pour inscrire l’ensemble des opérations dans un projet global redéfini en concertation.
Enfin, c’est à Empalot que le projet a été le plus fortement réorienté. Le cahier des charges a ainsi été redéfini au plus près des attentes et un concours d’urbanisme a été lancé pour cette grande opération de réhabilitation urbaine.
Les enjeux sont forts : susciter un espace public de qualité et partagé, remodeler les circulations, favoriser les liens sociaux et les liens avec le reste de la ville, accompagner soutenir les copropriétés en difficulté, compenser les démolition par des reconstructions dans les quartiers GPV mais aussi dans l’ensemble de la ville.
Ce bilan d’étape, marqué par l’ambition du projet et par le rattrapage des retards antérieurs, a reçu les félicitations de tous - opposition comprise !
Régis Godec est intervenu sur le vœu pour un arrêté anti-expulsions locatives pour motifs économiques, déposé par le groupe CRC (Communistes, Républicains et Citoyens) et voté par la majorité. Il a notamment indiqué la nécessité de ce signe politique pour témoigner de la solidarité des élus vis-à-vis des ménages les plus précaires et qui subissent une situation économique de plus en plus difficile. Dans un contexte où les revenus sociaux et salariaux sont en diminution, tandis que les charges liées au renchérissement du coût des matières premières et les loyers sont pour leur part en hausse, cet arrêté marque la volonté de protéger les populations les plus fragilisées.
Documents joints
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