Après la journée sans voiture mardi, la journée sans bus mercredi, c’était hier la journée avec ou sans métro pour Labège, au Capitole. L’examen de la révision du plan de déplacements urbains par le conseil municipal a fait débat, hier matin, en salle du conseil.

Les Verts, toujours membres de la majorité municipale, ont fait entendre, hier, une voix quelque peu discordante sur la question : « Nous approuvons la révision du PDU », a déclaré Philippe Goirand, élu municipal Vert délégué aux pistes cyclables, « mais nous souhaitons que le conseil retire de la délibération toute mention à une « alternative tramway ».

Pas de référence au tramway

Les Verts, sans déterrer la hache de guerre, rejoignent ainsi Stéphane Coppey, président Vert de Tisséo, qui n’a abandonné l’option métro pour Labège que sous la pression de ses amis socialistes de Toulouse et du Grand Toulouse. Pour Ph. Goirand, « il n’est pas bon que le conseil se prononce sur ce choix technique ».

Joël Carreiras, adjoint au maire (PS) chargé des finances et président de la Smat, société de la mobilité de l’agglomération toulousaine, qui réalise les nouvelles infrastructures de transport, a volontiers accédé à la demande des Verts, « d’autant que la délibération précise : « Le conseil municipal est en complète adéquation avec les propositions du Grand Toulouse », qui comprennent l’abandon du métro pour Labège et son remplacement par une desserte tramway, « quatre fois moins cher », selon lui.

« D’autres sources indiquent que le métro coûterait 380 m€ et le tram 240 m€, quels sont les vrais chiffres ? », a interrogé Malika Aradj, des non inscrits.

Jean-Luc Moudenc (groupe Toulouse pour tous) a critiqué le projet de ligne G (tram), taxé de « plus petit projet de transport de France (3,8 km) », le report du doublement à 52 m de la ligne A et l’abandon du métro pour Labège.

« Vous êtes devenu maître dans l’art de réécrire l’histoire à votre profit », a rétorqué Pierre Cohen, accusant l’ancien maire d’avoir « brisé le consensus » en poussant le département hors de Tisséo, ce qui a forcé Toulouse et Grand Toulouse à payer seuls la totalité de la dette de Tisséo (1,4 Md d’€).

Le PDU a été approuvé par la majorité (dont les Verts) et par Serge Didier, le reste de l’opposition et les non inscrits s’abstenant.

Philippe Emery.

Des différences aussi sur la voiture

Si tout le monde est d’accord pour diminuer la place de la voiture, en augmentant celle des transports en commun et du vélo, des différences se font jour sur les moyens à employer. La majorité municipale met en avant le tramway et les transports en site propre, exploités en régie, mais note que le projet de PDU « oublie » de mentionner l’aménagement du Bvd Eisenhower et de la jonction ouest en voies rapides urbaines et multimodales (accueillant des bus). Les Verts sont « d’accord pour des axes multimodaux mais pas pour des projets favorisant la seule voiture ». Moudenc reste fidèle au métro pour Labège et à la délégation de service public pour Tisséo.