La ville va débourser 4 millions d’euros pour développer le réseau. « À vélo dans l’agglo, on dépasse les taxis. » Et pourquoi pas adapter la chanson à Ville rose ? Plus sérieusement, c’est vraiment sur le grand braquet que la municipalité de Toulouse envisage l’avenir. Ce ne sont pas que des mots puisque l’équipe municipale s’apprête à débourser 4 millions d’euros pour la construction de pistes cyclables. « D’ici trois ans, nous allons donner de la vision à tous les grands axes pénétrants, sur les bords de la Garonne et autour du canal », explique Philippe Goirand, délégué aux pistes cyclables. L’objectif : faciliter tous les déplacements quotidiens, loin des bouchons et des difficultés de stationnement. Un nouveau vélo, boulot, dodo, en quelque sorte. Aujourd’hui, par exemple, un étudiant en lettres qui habite quartier Saint-Michel, ne met que 20 minutes pour aller au Mirail. C’est moins qu’en métro. « Les gens ne se rendent pas compte du côté pratique du vélo », s’étonne l’élu.
Oublions l’image du bobo toulousain, le vélo se veut pour tout le monde, même si le côté pratique ne fonctionne que pour ceux qui habitent à moins d’une demie heure de leur lieu de travail.
Modifier les moeurs
« Notre objectif sera atteint lorsqu’il sera utilisé dans toute l’agglomération », estime Philippe Goirand. « Pour cela, nous devons faire en sorte que le cycliste se sente en sécurité ». Le projet s’inspirera ainsi du travail d’associations et portera sur la résorption des discontinuités actuelles, comme sur les allées de Barcelone, où la voie réservée aux vélos disparaît sur 200 m. Le plus difficile reste cependant de modifier les mœurs, « Toulouse est plutôt en retard par rapport aux autres grandes agglomérations », admet le conseiller municipal. Seul 4 % de la population toulousaine utiliserait le vélo, contre 8 % à Strasbourg et 30 % dans certaines villes du nord de la France. « Actuellement, les cyclistes ont surtout entre 25 et 45 ans, mais je pense qu’il y a quelque chose à faire avec les jeunes. Il n’est pas non plus idiot de cibler les retraités », continue-t-il. En effet, une étude danoise montre que l’espérance de vie augmente régulièrement lorsque l’on fait du vélo. Une façon agréable et non polluante de gagner cinq ou six années !
Julie Delem
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